Fermeture des écoles, déplacements limités et port du masque obligatoire… la Papouasie fait face à une récente hausse du nombre de cas de coronavirus sur son sol. Les autorités redoutent une catastrophe sanitaire.
« Toutes les écoles du pays fermeront à la fin de la semaine, en raison d'une forte hausse du nombre de cas de Covid-19 dans le pays », a indiqué David Manning, responsable de la lutte contre le coronavirus en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Dans la capitale Port Moresby, les habitants devront rester chez eux sauf « pour raisons médicales, professionnelles ou commerciales » et les magasins fermeront à 20 heures.
Confinements locaux
Ces mesures devraient être annoncées par le gouvernement jeudi dans la journée alors que des confinements locaux devraient également entrer en vigueur. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'un des pays les plus pauvres du Pacifique, avait été prompte à fermer ses frontières au début de la pandémie, évitant ainsi une dégradation de la situation.
Mais depuis le 1er mars, elle a enregistré officiellement plus de 1 000 nouveaux cas de Covid-19 sur huit millions d'habitants, soit un doublement du total des contaminations depuis que la maladie est arrivée dans le pays il y a un an. Mardi, le pays a recensé 128 nouveaux cas, soit un chiffre record et les experts craignent que que le virus ne soit en train de se répandre un peu partout, le taux de dépistage demeurant très bas.
Possible catastrophe sanitaire
Toutes les provinces de cette nation de 9 millions d'habitants « connaissent actuellement une hausse du nombre de cas », a affirmé M. Manning. Le système de santé notoirement sous-équipé, semble submergé par cette vague épidémique et les autorités redoutent une catastrophe sanitaire.
Des médecins ont indiqué jeudi que certains hôpitaux ont été contraints de fermer, ou de réduire leur capacité d'accueil après que des soignants ont été testés positifs au coronavirus.
Doses de vaccin
Selon le directeur général de l'hôpital général de Port Moresby Paki Molumi, environ 70% du personnel est contaminé tandis que l'hôpital Gerehu, le deuxième de la capitale a été fermé. Le ministre de la Santé Jelta Wong, a déclaré ce mercredi redouter que l'actuelle vague de contamination ne s'amplifie dans les semaines à venir. Il a imploré au laboratoire AstraZeneca de livrer en urgence à l'archipel, un million de doses de son vaccin, achetées par l'Australie.
Quelque 8 000 premières doses de vaccins devraient arriver lundi d'Australie, elles seront administrées en priorité aux soignants se trouvant en première ligne.