Dans une salle bondée, la salle Samuel Paty (tout un symbole) du rectorat de Mayotte et face à plus de 40 élus de tous bords ainsi que des représentants des polices municipales, pendant de longues heures, le préfet a égrainé les chiffres et les résultats.
Le bilan mis en avant par le représentant de l'Etat, c'est une baisse sensible de la délinquance générale à Mayotte, 5,8 % de moins qu'en 2023.
Pour expliquer cette baisse, le préfet parle du travail collaboratif entre les forces de l'ordre, les associations, les élus et les citoyens de Mayotte, tout cela orchestré par un dispositif appelé GPO. Ce Groupements Participatif Opérationnel, il y en a 6 actifs sur le territoire, a été mis en place en février dernier, c'est un dispositif se voulant plus efficace que les moyens traditionnels de prévention et de répression , car il permet d’échanger des renseignements afin d’identifier rapidement les auteurs de troubles à l'ordre public mais aussi leur entourage et leur domiciliation.
Un travail collaboratif jugé très satisfaisant parmi de nombreux élus présents et dont les résultats sont visibles, notamment en petite terre ou dans le canton de Mamoudzou 3 expliquent certains élus locaux.
Plus d'1 millon d'euros saisis
En ce qui concerne l'épineux et complexe dossier de l'immigration illégale, 15 415 personnes ont été éloignées du territoire au 1er octobre et il y a eu 60 retraits, refus ou dégradation du titre de séjour depuis le début de l'année, près de 400 kwassa kwassa ont été interceptés et sachez que tous les jours, 70 OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) sont prononcées.
Dans le cadre de la lutte contre l'économie informelle, la fuite des capitaux de Mayotte vers l'étranger, la préfecture annonce que plus de 1 million d'euros a été saisi par les douaniers auprès de passagers à destination des Comores, dans cette liste à la Prevert, notez que la santé des Mahorais est aussi prise en compte avec 2 tonnes de pêches illégales saisies et près de 2 tonnes de produits agricoles non conformes (les tomates notamment) ont été retirés des étals illégaux de bord de route.
Pour la conseillère départementale de Dzaoudzi Labattoir, Maymounati Moussa Ahamadi, s'il y a certes du travail fourni, elle attend de l'Etat qu'il fasse encore mieux dans le futur.
Malgré ce bilan annoncé comme satisfaisant par la préfecture, il reste une ombre au tableau, celle des violences intrafamiliales et sexuelles qui connaissent une hausse de 4% des faits recensés en comparaison à 2023.