La province Nord diminue ses dépenses d'investissement de plus d'un milliard de francs

L'assemblée de province Nord de ce vendredi 25 octobre 2024.
Face à la crise en Nouvelle-Calédonie, la province Nord se voit elle aussi contrainte à de très importants ajustements budgétaires. Les élus réunis en assemblée de province, ce vendredi 25 octobre, ont décidé à l’unanimité de réduire les dépenses d'investissement de plus d’un milliard de francs CFP.

Après la province Sud, jeudi 24 octobre, la province Nord s'est elle aussi penchée sur ses finances. Non pas pour le débat d'orientation budgétaire, mais pour une assemblée de province axée sur le budget de la collectivité, ce vendredi. Après avoir perdu plus de 4 milliards de francs CFP de dotation globale en 2024, il va devoir être encore revu à la baisse. Conséquence de la crise qui secoue la Calédonie depuis le 13 mai.

Effort collectif 

Une trentaine de délibérations étaient à l’ordre du jour, durant cette assemblée provinciale à Koné. Parmi elles, les ajustements budgétaires nécessaires d'ici la fin de l’année. Les conseillers du Nord ont accepté ce matin, à l’unanimité, de réduire les dépenses d’investissement à hauteur de 1,2 milliard de francs. Et les élus participent à l’effort collectif : 3 millions vont être économisés chaque mois, grâce à une baisse de leur régime indémnitaire et de protection sociale. Des économies également consenties dans la mise à disposition des logements provinciaux.

4 milliards de recettes en moins cette année

Le budget 2024 de la collectivité accuse cette baisse de plus de 4 milliards de recettes. La province Nord a puisé dans son fonds de roulement, pour poursuivre ses missions de service public. Une trésorerie qui est désormais presqu'inexistante. Mais l'institution s’attelle à maintenir ses actions et ses services auprès de la population pour la fin de l’année.

Le débat d’orientation budgétaire aura lieu le 18 décembre. Et selon la première vice-présidente de l’assemblée provinciale, Nadège Faivre, si la situation perdure, l’année 2025 s’annonce très compliquée.

Un reportage de Géraldine Louis et Ismaël Waka-Ceou :

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