Moins de musique à fond tous les week-ends pour les habitants des baies de Nouméa ou autres voisins de bars ? Certains en rêvent et la province Sud prépare justement une délibération pour encadrer les nuisances sonores.
Le projet de délibération ne concernera pas les nuisances sonores des particuliers. Il n’est ici question que des établissements ou locaux recevant du public, et diffusant de la musique amplifiée, comme les bars ou boîtes de nuit.
Il s’agit, explique la province, de "poser un cadre permettant de concilier la vie économique de ces établissements et la qualité de vie de tout un chacun".
Étude d’impact et travaux à réaliser
Ceux qui dépassent régulièrement les 60 décibels la nuit (80 le jour), devront obligatoirement réaliser une étude d’impact. Ils seront aussi tenus d’installer des dispositifs de mesure du son, d’afficher en temps réel les niveaux constatés, et de conserver les données enregistrées pendant six mois pour pouvoir les restituer en cas de contrôle.
Le niveau acoustique maximal autorisé dépend également de la distance entre l’établissement concerné et les habitations alentours. Des normes à découvrir ci-dessous :
Des limiteurs de pression acoustique devront en outre être installés. Et en cas d’infraction à la législation, les établissements pourront se voir infliger une amende. Ils pourront également être contraints de réaliser des travaux, à leurs frais, pour limiter les niveaux d’exposition sonore.
Un dispositif d’aide devrait toutefois être mis en place pour les établissements déjà en activité qui devront se mettre en conformité, avec une prise en charge jusqu’à 50 % des travaux, dans la limite d’un million de francs cfp.
Une consultation en ligne
Les professionnels concernés, les associations intéressées, l’État et les communes de la province Sud sont consultés par la province, mais cette dernière a également ouvert la consultation aux habitants.
Elle est disponible en ligne sur le site internet de la province jusqu’au 22 septembre.
Les suggestions des internautes devraient, comme celles des professionnels et des institutions, permettre d’enrichir le projet de délibération qui doit être présentée pour adoption devant l’assemblée de province d’ici la fin de l’année.