Le chauffeur est au téléphone, le bus frôle l'accident

Alors que le weekend a été particulièrement meurtrier, des usagers de la ligne Taravao-Papeete dénoncent le comportement de certains chauffeurs. Le 5 juillet dernier, un conducteur pendu à son vini a failli faire une sortie de route. Et pour les habitués des bus, ce n'est pas un cas isolé.

Les transports en commun à Tahiti, c'est souvent la galère ! Ils sont jugés peu fiables et mal organisés. Et puis il y a parfois des dérives. Les habitués de la ligne Taravao-Papeete sont témoins d'habitudes dangereuses de la part de certains chauffeurs. Mardi dernier, le 5 juillet, vers 6 heures du matin, un conducteur a passé une bonne partie du trajet pendu au téléphone. Un comportement pourtant puni par la loi.

L'accident évité de justesse

Arrivé au niveau du pont Potiiai à Mataiea, le chauffeur, qui avait toujours le vini à l'oreille, a bien failli faire une sortie de route. Son bus a frôlé le pont. Le véhicule était plein, et selon les témoignages que nous avons recueillis, plusieurs passagers se trouvaient debout, faute de places assises. Bilan : un peu de tôle froissée, mais surtout une grosse frayeur. D'autant que le conducteur serait un habitué de ce genre de comportement.

Pas de plainte

Pour l'heure, aucun passager n'a porté plainte ou n'a fait de signalement auprès des transports terrestres. Si c'était le cas, une enquête pourrait être ouverte. 
Ecoutez le reportage complet de Marie-Christine Depaepe : 
 

Chauffeur de bus au téléphone

 

Les accidents meurtriers repartent à la hausse
Les chiffres avaient tendance à baisser depuis plusieurs années. Mais ces dernières semaines ont été particulièrement dramatiques sur les routes polynésiennes. Les accidents ont lieu principalement le week end. Le 29 juin à Mahina, deux jeunes sur un scooter ont perdu la vie en percutant une voiture. Dimanche 10 juillet, deux adolescents sont morts à moto à Raiatea. La veille, le samedi 9 juillet, un cycliste a été fauché par un bus à Papeari. 
En 2015, 17 personnes ont perdu la vie sur nos routes.