Le conservatoire de musique et de danse de Nouvelle-Calédonie se met au théâtre et devient le conservatoire des arts

Pascale Donigiuan, la directrice du conservatoire de musique et de danse de Nouvelle-Calédonie, qui devient conservatoire des arts.
Cinquante ans après sa création, le conservatoire de musique et de danse de Nouvelle-Calédonie change de nom. Il devient le conservatoire des arts de Nouvelle Calédonie. Après la danse traditionnelle du Wetr et le hip hop, le théâtre va en effet faire son apparition au programme, dès 2025. Explications.

Ne l’appelez plus conservatoire de musique et de danse mais conservatoire des arts de Nouvelle-Calédonie. Pour ses cinquante ans, l’établissement public, créé en mars 1974, change de nom. C’est la traduction d’une nouveauté : à partir de la rentrée 2025, “ou un peu plus tard”, le théâtre va faire son apparition au programme, annonce Pascale Donigiuan, la directrice.   

Le reportage de Caroline Antic-Martin et Christian Favennec :

©nouvellecaledonie

Première école de musique du territoire, le conservatoire a vite ajouté la danse à la liste des enseignements proposés. Depuis 2023, les élèves peuvent même choisir d’apprendre la danse traditionnelle du Wetr et le hip-hop. En leur offrant bientôt la possibilité de découvrir les arts dramatiques, le conservatoire répond à sa mission principale : toucher un maximum de Calédoniens. “Avec des tarifs faits pour que le public ne soit pas freiné par cette question”, souligne Pascale Donigiuan. 

Boulouparis et Houaïlou auront leur antenne 

Les frais d’inscription annuels sont fixés à 4 350 F par enfant à Nouméa, 3 350 F dans les antennes de Koné et Koumac. Le montant du forfait mensuel, lui, varie en fonction de la discipline choisie, sauf pour les enfants bénéficiant de l’aide médicale gratuite, qui paient 1 025 F par mois. Les prix sont par ailleurs dégressifs à partir du 3e enfant.  

Il y a une autre nouveauté prévue à la rentrée 2025 : l’ouverture de nouvelles antennes, à Boulouparis et Houaïlou. Et cette année alors ? La programmation de concerts et de spectacles de danse fait elle aussi la part belle à la diversité.  

La programmation en résumé 

A l’affiche, deux concerts classiques, des clins d’œil à la musique d'Ouvéa et au folk australien, un hommage au compositeur Ernest Chausson, un best of des Petits violons (le plus ancien ensemble musical du conservatoire) et des fables de la Fontaine en musique. Ces dernières sont destinées au jeune public. “Elles vont permettre aux enfants de découvrir, au travers de ces œuvres classiques intemporelles, des instruments anciens, que sont les instruments baroques du XVIIIe siècle”, explique Pascale Donigiuan. Un conteur, un dessinateur, des musiciens et des chanteurs les emmèneront trois siècles en arrière.

   

Côté danse, un grand rendez-vous est prévu en septembre : les 170 élèves du conservatoire seront sur la scène du centre culturel Tjibaou pour Fil rouge, une grande fresque retraçant l’histoire de la danse, du classique au hip-hop en passant par les danses traditionnelles du Wetr.  

Les rendez-vous 2024 

  • “Piano, cordes et Chausson”, hommage au compositeur français Ernest Chausson, samedi 1er juin à 18 heures.  

  • “Les fables de La Fontaine”, samedi 13 juillet, à 18 heures. 

  • “Les Petits violons et co”, samedi 27 juillet, à 18 heures. 

  • Tradition musicale Ouvéa, un concert de découverte de la musique d’Iaaï et du chant Seloo. 

  • Récital de la violoniste japonaise Yuri Kuruda et de la pianiste géorgienne Salomé Chitaïa, vendredi 30 août à 19h30 et samedi 31 août à 18 heures. 

  • “Lied, mélodie et romantisme”, une soirée qui mêlera poésie et musique, samedi 7 septembre, à 18 heures. 

  • “Fil rouge, célébrons la danse !”, une création originale qui invite au voyage à travers les grands courants chorégraphiques calédoniens, samedi 28 et dimanche 29 septembre, à 14 heures et 18 heures. 

  • “Australiana, histoire de la terre rouge”, une création musicale et dansée.