Les premières à s'en réjouir seront certainement les femmes mahoraises. Elles qui le chantent depuis toujours avec passion, et le dansent avec précision dès que l'occasion se présente.
Le Comité du patrimoine ethnologique et immatériel réuni à Paris en juin, a classé le Mbiwi parmi les pratiques qui constituent un patrimoine culturel immatériel. Ce duel de déhanchés entre femmes mahoraises, rythmé par le son des bâtons de bambou et les musiques traditionnelles, est désormais un savoir français.
Une nouvelle victoire pour les mahoraises et les mahorais détenteurs d'une culture riche et unique. Le 27 juin 2022, c'est le Mawlida Shenge qui s'inscrivait dans l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel. Lancé en 2008, ce dernier vise à répertorier des pratiques vivantes grâce à l'aide de communautés, de groupes et d'individus.
La fiche d'inventaire du Mbiwi a été rédigée par Mme Elena Bertuzzi, anthropologue et chorégraphe. Elle s'est appuyée sur les témoignages de nombreuses pratiquantes.
Parmi les autres fiches en chantier, le Debaa, le Tani Malandi, le sel de Bandrélé, la poterie, la brique de terre compressée, le Shigoma… Mayotte a encore tant à faire découvrir au monde entier !