"Le Palika n'est pas convoqué au prochain congrès du Front de libération nationale kanak et socialiste" (FLNKS)", a annoncé le parti politique lors de sa conférence de presse vendredi 15 novembre. Judicaël Selefen, porte-parole du Palika, clarifie les positions du parti."On se met en retrait et l'on ne participera pas aux organisations du FLNKS tant que ses décisions ne correspondront pas aux positions que le parti a prises".
"Deux gros chantiers"
"Nous entrons dans un cycle nouveau, avec un calendrier qu'il faut établir de concert, avec l'État et les partenaires locaux", déclare le Palika dans un communiqué.
Le Palika s'adresse au peuple calédonien. La souveraineté partagée dans la République n'est pas loin de la position du parti.
Le Parti de libération kanak
Le Parti de libération kanak a "deux gros chantiers" à partir de ce mois-ci, jusqu'à novembre 2025. Le "plan de sortie de crise" du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie afin de "configurer un nouveau modèle sociétal", ainsi que des "négociations et discussions pour l'avenir institutionnel du pays" notamment sur "l'accession à l'indépendance", "le partage des compétences" dans le but de "préparer un référendum et des modalités de gestion", affirme Charles Washetine, porte-parole du Palika.
"Cultiver ce sentiment d'appartenance"
"Le peuple kanak, parce qu'il est le peuple colonisé de ce pays, doit être au cœur du combat pour sa souveraineté", poursuit-il. "Pour cultiver ce sentiment d'appartenance, il y a lieu de se battre contre les inégalités sociales. C'est ce que l'on retient des événements du 13 mai. Malgré les mesures prises dans le cadre des accords de Matignon, une partie de la population reste marginalisée."
Il faut travailler à la consolidation de la citoyenneté calédonienne qui a constitué l'accord de Nouméa. C'est la colonne vertébrale.
Charles Washetine, porte-parole du Palika
La prochaine assemblée générale aura lieu le 25 janvier 2025, à Houaïlou.
Un reportage de Natacha Lassauce-Cognard et Claude Lindor