Le préfet de Guadeloupe en visite à la sucrerie de Marie-Galante

En visite à Marie-Galante, vendredi 4 mars, le préfet de Guadeloupe s’est rendu à l’usine de Grande-Anse, pour constater l’achèvement des travaux sur la chaudière, et préciser la position de l’Etat après les recommandations de la mission d’inspection sur l’avenir de la filière sucrière dans l’île.

L’avenir de la filière sucrière à Marie-Galante était l’un des dossiers à l’ordre du jour d’une visite du préfet de Guadeloupe sur l’île, vendredi 4 mars. Accompagné du sous-préfet de Pointe-à-Pitre, Bruno André, et de plusieurs élus (la présidente de la Communauté des communes Maryse Etzol, le député Olivier Serva, le 5ème vice-président de la Région, Camille Pelage), Alexandre Rochatte s’est rendu à l’usine de Grande-Anse, où il a été reçu par Marthyr Nagau, président du conseil d’administration de la SRMG (Sucrerie-Rhumerie de Marie-Galante) et son directeur général, Stéphane Deniaud. 

Début de la récolte repoussé au 24 mars

La délégation a pu constater l’avancement des réparations sur la chaudière, après l’avarie du 14 avril 2021, qui avait entraîné l’arrêt de l’usine. Les travaux, qui auront coûté entre 4 et 4,5 M€, sont quasiment terminés. Toute la tuyauterie, ainsi que les deux ballons ont été remplacés. Reste désormais la partie administrative, avec, la semaine prochaine, l’examen technique de l’installation par l’organisme de contrôle, pour l’obtention des certificats de conformité. La direction de la SRMG propose de repousser d’une semaine le démarrage de la campagne sucrière 2022, donc au 24 mars. La décision sera prise lors de la commission mixte de bassin, prévue mardi 8 mars, et au cours de laquelle sera également arrêté le volume prévisionnel de cannes, qui devrait tourner autour de 50 000 à 55 000 tonnes seulement. 

L’Etat favorable à une modernisation de l’usine

Mais le préfet a tenu aussi à évoquer le rapport de la mission d’inspection sur l’avenir de la filière à Marie-Galante, qui comporte onze recommandations.Avenir de la filière canne-sucre à Marie-Galante : les recommandations de la mission d'inspection L’option d’une centrale thermique adossée à la sucrerie-rhumerie étant définitivement abandonnée, l’Etat se positionne sur les deux autres pistes. Et il est favorable, a dit son représentant, à une modernisation de l’outil industriel, sans écarter l’option d’un transfert des cannes vers Gardel, comme solution de secours, en cas de panne de l’usine de Grande-Anse, ou pendant les travaux de rénovation. Les dirigeants de la SRMG présenteront leur projet de modernisation de la sucrerie-rhumerie lors du prochain comité de pilotage, qui se tiendra le 10 mars. 

Voici un extrait des propos entre le préfet et les dirigeants de la SRMG, devant la chaudière de la sucrerie :

Echanges entre le préfet et les dirigeants de la SRMG

De gauche à droite : Véronique Bellemain, directrice adjointe DAAF ; Stéphane Deniaud, directeur général SRMG ; Maryse Etzol, présidente CCMG ; Alexandre Rochatte, préfet de région ; Marthyr Nagau, président SRMG.

 

Maryse Etzol, la présidente de la Communauté des communes de Marie-Galante, se dit rassurée par ce qu’elle a vu, et aussi par le rapport de la mission d’inspection : 

Maryse Etzol, rassurée

 

Les employés de l'usine, entre espoir et inquiétude

Au cours de cette visite, les ouvriers de l’usine ont également été entendus par la délégation venue sur place. Ils sont bien sûr les premiers à se réjouir de la réparation de la chaudière. Mais ils veulent en savoir plus sur les causes de l’accident de ce générateur de vapeur, dont les tuyaux, sans eau, avaient été chauffés à blanc. Le rapport du BEA-RI (le Bureau d’enquêtes et d’analyses sur les risques industriels) avait conclu que l’avarie avait été causée par la conjonction de multiples faits. Pour que les responsabilités soient clairement établies, les employés réclament l'ouverture d'une enquête judiciaire. Les employés ont donc fait part de leurs espoirs, mais aussi de leurs inquiétudes : 

Les ouvriers de la SRMG s'expriment

Les employés de la SRMG ont fait part de leurs espoirs et de leurs inquiétudes face au préfet.