Sa capacité de traitement est conséquente : 1 540m3 d'eau par heure. La nouvelle usine de potabilisation de l'eau, mise en service ce vendredi 25 octobre au Tampon, répondra aux besoins de 80% des foyers Tamponnais, plus précisément ceux situés en aval du 17ème km.
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Construite du côté du chemin Leveneur, justement au 17ème km, cette installation - l'une des plus grandes de ce type à La Réunion -, a été financée à la fois par l'Etat, l'Europe, la CASUD et le Tampon. Le chantier avait démarré en août 2019. Cinq ans plus tard, et avec un peu de retard près de 20,7 millions d'euros (11,1 millions d'euros fonds européens FEDER, 1,7 million d'euros Etat, 7,9 millions d'euros CASUD).
Plusieurs captages exploités
Cette nouvelle unité de potabilisation découle de l'obligation réglementaire européenne de fournir tous les administrés en eau potable, toute indiquée pour la boisson évidemment, mais également les autres usages alimentaires et domestiques.
Plusieurs captages viennent alimenter la structure : celui des Hirondelles, celui du Pont du Diable, celui d'Edgar Avril, et celui du Bras de la Plaine. Une fois arrivées à l'unité de potabilisation, ces eaux subissent différents traitements, dans le respect des exigences de sécurité sanitaire.
Traiter l'eau brute
"L'eau brute va arriver dans des "batch" de coagulation et de floculation. La matière turbide va s'agglomérer suite à l'ajout de réactif, et va passer dans un décanteur lamellaire. Les flocs vont tomber au fond de l'ouvrage et l'eau claire va remonter", résume Benjamin Payet, technicien process pour Sud'Eau. S'ajoutent d'autres traitements comme la désinfection, afin d'éliminer tout virus, bactérie, ou parasite.
Pour achever de sécuriser l'alimentation en eau des Tamponnais et parer à leurs besoins, l'usine est également dotée de deux réservoirs.
De l'eau de haute qualité, mais qui a un coût
L'inauguration de cette nouvelle infrastructure, attendue depuis des années, "est l'aboutissement d'une étape importante", souligne le maire du Tampon Patrice Thien-Ah-Koon. Finie l'eau trouble. Celle qui ressort de cette unité de potabilisation "est une eau de grande qualité", mais pas question de la gaspiller, souhaite-t-il souligner.
Quant à son prix, Jacquet Hoarau, président de la CASUD, ne fait de promesses, même s'il garantit qu'il fera tout pour "ne pas gréver le budget des ménages". Mais c'est "une infrastructure immense qui a un coût", souhaite-t-il attirer à l'attention.
Bientôt une autre usine pour les hauts de la commune
Avec une démographie à la croissance galopante, une population doublée en 40 ans, le Tampon a des besoins grandissants. C'est pourquoi une deuxième usine d'eau potable devrait voir le jour l'an prochain à la Plaine-des-Cafres, pour alimenter cette fois-ci les habitants du haut de la commune. D'autres solutions, en parallèle, sont en cours de développement pour satisfaire les usages agricoles.