Les familles des otages reçues par Hollande

Les familles des otages d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont sorties "mi-rassurées, mi-inquiètes" d’un entretien avec le président de la République, a déclaré jeudi le sénateur martiniquais Maurice Antiste.

"Nous sortons de là mi-rassurés, en même temps mi-inquiets, il y a des choses intéressantes qui se sont dites, maintenant nous préférons attendre et être discret", a déclaré à des journalistes cet élu du François, une commune de la Martinique d’où est originaire l’otage Thierry Dol.


"Evidemment la situation se complique par la situation que vous connaissez au nord du Mali", a dit Maurice Antiste, ajoutant que François Hollande leur avait indiqué qu’il n’y avait pas de négociations directes avec les ravisseurs mais que les services de l’Elysée maîtrisaient la situation.

Les quatre otages - Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Furrer - faisaient partie des sept personnes, dont cinq Français, pour la plupart des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, une filiale de Vinci,enlevées en septembre 2010 dans le nord du Niger, à Arlit, un site d’extraction d’uranium.

Selon des informations de presse, les ravisseurs, qui ont récemment fait parvenir une preuve de vie sous la forme d’une vidéo, réclament une rançon de plusieurs dizaine de millions d’euros. 

Maurice Antiste a déclaré que les familles avaient demandé à François Hollande de "tout faire" pour faire libérer les otages. "Si nous pouvions les avoir à Noël ce serait génial", a-t-il dit en rapportant les propos des familles.

Un communiqué diffusé par les services de la présidence de la République à l’issue de l’entretien a réaffirmé "la pleine mobilisation de l’Etat" pour obtenir la libération des otages. 
"Tout est fait, avec la plus grande détermination et responsabilité, pour qu’ils puissent retrouver tous leur famille et leurs proches", est-t-il indiqué.

"Le Président de la République a rappelé que nous poursuivons nos efforts avec la même ténacité pour nos deux autres otages au Sahel et celui retenu en Somalie", est-il encore précisé.