En ce mois d'octobre, il n'est pas rare de trouver de nombreux légumes comme les carottes ou les courgettes à des prix très attractifs. Ce samedi matin par exemple au marché de Ducos, pour 1684 francs, Marianne est repartie avec un panier bien garni : des épices et surtout des légumes frais. Une bonne affaire pour cette habituée des lieux. "J'ai dû faire au moins 1000 francs d'économie" dit-elle.
Le reportage de Marion Thellier et Héléna Kamberou.
Si Marianne peut faire quelques économies, c’est en raison d'une abondante production agricole qui fait chuter les prix sur les étals du marché. Pour d’autres produits, la chute des prix est encore plus frappante. La salade, par exemple, se vend à 200 francs la pièce sur certains stands, voire même 50 francs. Surpris par ces tarifs, les clients n’hésitent pas à remplir leurs sacs.
Chaque année, on a une baisse des prix à cette période là, avec une confrontation de l'offre et de la demande.
Jean-Christophe Niautou, président de la chambre d'agriculture et de la pêche
Baisse du pouvoir d'achat
Si cette diminution des prix fait le bonheur des consommateurs, elle inquiète certains agriculteurs qui tentent de s'adapter. "On doit énormément baisser les prix pour vendre et ça ne nous fait pas beaucoup de profit" confie une professionnelle du secteur.
Autre explication de cette chute des prix : selon Jean-Christophe Niautou, c'est la baisse du pouvoir d'achat. "Depuis les émeutes du 13 mai, on a un marché qui est totalement déséquilibré : une production qui est toujours la même mais une consommation qui est en forte baisse."
Ses explications au micro de Valentin Deleforterie.
Les clients ont encore quelques semaines pour faire le plein de légumes à prix réduits. La prochaine baisse de prix annoncée par les agriculteurs devrait bientôt concerner la production de fruits.