La grève annoncée par les agents d'Albioma a pris effet hier, affectant l'approvisionnement électrique du département et de tous les territoires concernés. La société, qui assure 30 % de la production électrique en Guadeloupe via sa centrale située au Moule, adossée à la sucrerie de Gardel, n’est pas épargnée par le mouvement social, à l'instar des autres centrales en Martinique et à La Réunion.
La principale revendication des grévistes, portée par Jean-Pierre Thomas, secrétaire de la section syndicale CGTG d'Albioma Guadeloupe, concerne la remise en cause par la direction du groupe des accords collectifs et des dispositions sociales en vigueur. Le syndicaliste dénonce aussi la réduction à peau de chagrin de l'accord de dialogue social au sein du groupe, affirmant que ce dernier ne permet plus de discussions constructives entre les parties.
En conséquence, les grévistes réclament l’intervention de l'État pour jouer le rôle de médiateur et arbitrer le conflit.
Pour l'heure, les négociations sont au point mort, et les syndicats doivent se réunir en assemblée générale lundi prochain pour décider de la suite du mouvement, qui doit officiellement se poursuivre jusqu’au 21 octobre à 6 heures.
En Guadeloupe, les délestages liés à la grève ont déjà eu des conséquences notables. Hier, des coupures d'électricité ont touché 71 000 foyers, selon EDF Archipel Guadeloupe. Le gestionnaire du réseau a signalé que le déficit de production électrique, dû à la paralysie de la centrale du Moule, perturbe fortement l'alimentation depuis jeudi 17 octobre.
Les prochains jours seront décisifs pour l'avenir du mouvement.