Avec 1 620 cas enregistrés, l'épidémie de dengue est confirmée en Martinique 

Le moustique tigre, vecteur du virus de la dengue
Le territoire passe en phase épidémique du programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies (PSAGE). Depuis le mois de novembre 2019, quelques 1 620 cas de dengue ont été biologiquement confirmés dans l’île. 27 communes sont particulièrement impactées.
 
1620 cas de dengue confirmés sont recensés à ce jour en Martinique. 5 cas graves ont été hospitalisés et un décès a été déploré en février 2020. 
 

Plusieurs villes sont davantage concernées


Ce sont 27 communes sur 34 qui sont impactées par le virus à ce stade. Les secteurs les plus touchés sont les communes du sud de la Martinique dont Rivière- Salée, Sainte-Anne, Sainte-Luce, Le Marin et les Trois-Îlets, où la circulation virale est quasiment ininterrompue depuis plusieurs mois.

Face à cette nouvelle donne, le préfet Stanislas Cazelles, a décidé à la suite d’un comité de gestion (le 5 juin 2020), de déclencher la phase IV du programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies (PSAGE).

Ce passage en phase IV se traduit par un renforcement de la prévention et de la lutte anti-vectorielle autour de trois axes :
  • Une communication amplifiée auprès de l’ensemble de la population (affichage, spots radio et TV, mobilisation des partenaires et réseaux, aéroport ...) ;
  • Des opérations renforcées de lutte contre les moustiques dans les secteurs les plus touchés ;
  • Un renforcement du suivi épidémiologique et de la préparation des structures hospitalières.

Après le Covid-19, c’est la dengue qui nous préoccupe. Face à ces deux épidémies, ce sont les gestes de chacun qui protègent tout le monde. 

(Stanislas Cazelles, préfet de Martinique).


De son côté, la Collectivité Territoriale de Martinique va accroitre ses moyens dans le cadre de la lutte contre la maladie, alors qu’arrive la saison des pluies, généralement favorable à la prolifération des moustiques, vecteurs du virus.

Nos actions seront renforcées sur le terrain pour éviter la prolifération du moustique. 

(Francis Carole, conseiller exécutif à la CTM en charge des affaires sociales, de la santé et de la solidarité)

Le moustique Aedes aegypti ou moustique tigre, vecteur principal de la dengue, du zika, du chikungunya et de la fièvre jaune

Les réflexes pour se protéger 


Les recommandations de prévention à la population restent les mêmes, sous réserve d’avoir les réflexes habituels, afin de se préserver contre l’épidémie.

- Se protéger individuellement contre les piqûres de moustiques (et en particulier pour les personnes fragiles et les jeunes enfants).
- Éviter la prolifération des moustiques par le contrôle régulier de tous les lieux de reproduction, les gîtes larvaires, qui se trouvent à l’extérieur et à l’intérieur de la maison. En particulier les gouttières et les regards d’eaux pluviales ne devront pas provoquer de stagnation d’eau.
- Supprimer les coupelles de pots à fleurs ou remplacer les par des dessous plats ne permettant pas des stagnations prolongées d’eaux. En prévision du retour prochain des pluies, éliminer ou renverser tous les objets susceptibles d’accumuler des eaux pluviales autour des habitations.
- En cas d’apparition des symptômes (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête) éviter la prise de médicaments et consulter un médecin.

La population martiniquaise a une forte connaissance des maladies infectieuses et tropicales et elle connaît les gestes de lutte contre les moustiques afin d’éviter la propagation.

Il faut les garder en tête et les pratiquer au quotidien. 

(Olivier Coudin, directeur adjoint de l’ARS).