Dys Martinique est l’association d’adultes et de parents d’enfants atteints de troubles du langage et des apprentissages. Depuis 2014, elle informe et sensibilise sur ces difficultés à travers des ateliers pour ses quelques 300 adhérents et sympathisants et leurs enfants.
Des réunions dans les établissements scolaires et des conférences-débats dans le cadre des dispositifs de soutien à la parentalité, sont également organisées régulièrement.
Communément appelés troubles "dys", les troubles du langage et des apprentissages sont des dysfonctionnements isolés d’une fonction cognitive particulière (comme le langage, l’attention, le geste, le calcul) sans déficience intellectuelle.
Ces troubles sont considérés comme des handicaps :
- La dyscalculie s’applique au calcul ;
- La dysgraphie à l’écriture et au dessin ;
- La dyslexie à la lecture ;
- La dysorthographie à l’orthographe ;
- La dysphasie à la parole ;
- La dyspraxie au geste ;
- Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).
"Entre 8 et 10%" de personnes concernées en Martinique
Depuis 15 ans, les manifestations organisées par les bénévoles à l’occasion de la JND "ont permis de faire progresser à pas de géant la cause des enfants et adultes porteurs de troubles des apprentissages". Ils sont estimés à 7 millions selon la Fédération Française des Dys (FFDys).
En Martinique, "entre 8 et 10% de la population" serait touchée d’après l’association locale.
Si on naît avec le trouble "dys", on l’est toute la vie car, il n’y a pas de traitement particulier. Ce n’est pas une maladie, donc cela ne se guérit pas.
Mais on se pose des questions également sur l’impact éventuelle des pesticides, comme facteur aggravant chez nous.
C’est en tous cas l’hypothèse d’un médecin qui est en relation avec notre association et nous avons l’intention d’approfondir le sujet, car il reste encore beaucoup d’interrogations sur ces troubles en général.
"Il manque des professionnels en Martinique"
Faute de traitement, il y a des rééducations. Par exemple les enfants qui ont des troubles de langage, sont suivis par des orthophonistes (…).
Si c’est un trouble dyspraxique, c’est un psychomotricien qui va intervenir, sachant que certaines personnes peuvent avoir plusieurs de ces perturbations à la fois.
C’est pour cela qu’il est important de faire un bilan très tôt, dès qu’on a une suspicion. Mais ce n’est pas évident, car il manque des professionnels en Martinique.
Il n’y pas suffisamment d’orthophonistes, d’ergothérapeutes, de psychomotriciens pour les bilans et le suivi des enfants et des adultes touchées.
Les troubles "dys" sont considérés comme un handicap défini par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme "toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant".
Les personnes présentant ce type de troubles peuvent donc bénéficier d’aides permettant de les accompagner dans la gestion de leurs difficultés. La première démarche permettant de "faire reconnaître les troubles" consiste à déposer un dossier auprès de la MDPH, afin d’accéder à tous les droits, prestations et aides prévus par la loi. Le dossier doit être bien ficelé et comporter notamment l’ensemble des bilans de l'enfant ou de l'adulte en situation.