La commémoration de l’abolition de l’esclavage dans les colonies de l’empire britannique a lieu ce 1er août. Les partisans de l’émancipation et les esclaves révoltés ont agi séparément pour la même cause, la fin d’un système à bout de souffle.
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Dans la plupart des anciennes colonies britanniques de l’archipel caraïbe, de Barbade à Trinidad en passant Sainte-Lucie et Dominique, la date du 1er août 1833 demeure une référence historique fondatrice. C’est le jour décidé par le Parlement de Londres pour interdire définitivement l’exploitation d’une main-d’oeuvre gratuite. Et ce, quinze ans avant le décret français du 27 avril 1848. La Grande-Bretagne avait devancé la France également quant à l’interdiction de la traite négrière, en l’abandonnant en 1807, alors qu’elle a été décidée en 1815 par Paris.
L’abolition du travail servile dans l’empire britannique doit beaucoup aux efforts et à la mobilisation de la Société anti-esclavagiste. Les équivalents anglais de Victor Schoelcher, notamment William Wilberforce, Thomas Clarkson et Thomas Fowell Buxton ont mis une trentaine d’années à convaincre les élites politiques et les milieux d’affaires de libérer les esclaves de leurs chaînes pour adopter le régime du salariat. Les considérations d’ordre économique le disputait aux principes philosophiques et au réalisme politique.
Il est vrai que parallèlement à l’action déterminée des abolitionnistes anglais, les esclaves et les nègres marrons portent de sérieux coups de boutoir au système, à l’égal de ce qui se produit dans les colonies françaises. Ainsi, en Jamaïque, le Capitaine Cudjoe (1680-1744), né au Ghana, a fondé une communauté de marroons, véritable enclave défendue durant 40 ans contre les Anglais. Le gouverneur Trelawnay s’est résigner à conclure un traité de paix avec lui. Son épopée est célébrées le 6 janvier. Autre cas, celui de Queen Nanny, née au Ghana aussi, rebelle tuée au combat en 1733.
Résultante d’un long combat mené tant dans les plantations des colonies que sur le terrain politique à Londres, l’abolition de l’esclavage dans les colonies britanniques consacre la fin d’un système dont les effets vont perdurer plusieurs décennies.
L’abolition du travail servile dans l’empire britannique doit beaucoup aux efforts et à la mobilisation de la Société anti-esclavagiste. Les équivalents anglais de Victor Schoelcher, notamment William Wilberforce, Thomas Clarkson et Thomas Fowell Buxton ont mis une trentaine d’années à convaincre les élites politiques et les milieux d’affaires de libérer les esclaves de leurs chaînes pour adopter le régime du salariat. Les considérations d’ordre économique le disputait aux principes philosophiques et au réalisme politique.
Une émancipation progressive sur cinq ans
L’émancipation britannique sera graduelle, prévue sur une durée de cinq ans. Elle devait devenir effective au 1er août 1838 pour ne pas provoquer un choc économique brutal. Or, rares furent les colonies à attendre ce terme. Antigua demeure une exception notable : les planteurs, l’équivalent de nos békés, optent pour une abolition immédiate et totale, de peur d’une déflagration générale.Il est vrai que parallèlement à l’action déterminée des abolitionnistes anglais, les esclaves et les nègres marrons portent de sérieux coups de boutoir au système, à l’égal de ce qui se produit dans les colonies françaises. Ainsi, en Jamaïque, le Capitaine Cudjoe (1680-1744), né au Ghana, a fondé une communauté de marroons, véritable enclave défendue durant 40 ans contre les Anglais. Le gouverneur Trelawnay s’est résigner à conclure un traité de paix avec lui. Son épopée est célébrées le 6 janvier. Autre cas, celui de Queen Nanny, née au Ghana aussi, rebelle tuée au combat en 1733.
Résultante d’un long combat mené tant dans les plantations des colonies que sur le terrain politique à Londres, l’abolition de l’esclavage dans les colonies britanniques consacre la fin d’un système dont les effets vont perdurer plusieurs décennies.