La Guadeloupe se développe mieux que la Martinique

Plusieurs dizaines de chefs d'entreprises et de curieux prennent connaissance de cette étude comparative.
La situation économique de Guadeloupe est meilleure que celle de la Martinique, d'après une analyse comparative de la conjoncture économique des deux départements. Travail présenté cette semaine aux décideurs économiques. à la chambre de commerce de Fort de France.
L’étude menée par Olivier SUDRIE (Martinique-Guadeloupe- Analyse comparée de la conjoncture depuis 2008) précise que les deux îles, n’ont pas connu la même histoire économique au cours de ces cinq dernières années, mais sont dans une situation presque comparable. Une grande fragilité macro-économique caractérisée par une  insuffisance effective de la demande. Conséquence directe, très peu de reprise de croissance et donc des difficultés à prévoir dans les mois à venir.

La Martinique privilégie fortement l’investissement de 2002 à 2008. Au même moment, la Guadeloupe opte pour un investissement de renouvellement, moins coûteux. Les mouvements sociaux de 2009 sont d’une grande ampleur sur les économies. Perte de richesse de 6% sur un an en Martinique, pour 4% en Guadeloupe, et les différentes dynamiques laissent augurer d’une lente reprise.

Selon le rapporteur de l’étude, Olivier SUDRIE, “les entreprises martiniquaises s’étaient équipées pour affronter un choc de compétitivité. Elles se sont heurtées à un choc de la demande". Dans l’ile sœur, les entreprises résistent  bien, ne produisant pas beaucoup elles arrivent à couvrir leurs investissements. Le Choix Guadeloupéen, c’est un cycle d’investissement  contenu et régulier, qui s’accommode d'une croissance relativement molle.  

La crise de 2009 survient au pire moment en Martinique et cela dégrade fortement la rentabilité des entreprises, il faut une croissance forte et rapide pour récupérer le capital investi or la demande reste désespérément atone. Les comparatifs concernant la demande de consommation  des ménages, sur l’investissement, les crédits à l’habitat des ménages sont nettement plus favorables à la Guadeloupe, et les risques  d’une nouvelle récession toucherait plus lourdement La Martinique.

3 conclusions majeures se dégagent de cette étude :
La crise de 2009, a profondément affecté le modèle de  croissance martiniquais.
La Martinique souffre d’un réel déficit de demande
Les risques de rechute de l’économie martiniquaise en 2013 sont plus élevés qu'en Guadeloupe

L'étude est à consulter ci-après :