Rachid Rafaa, informaticien marocain de 38 ans, est assigné à résidence au Morne-Rouge depuis le 15 mai 2014. Compte-tenu des récents événements, sa présence inquiète le maire de la commune. L'état confirme ses mesures de protection.
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L'informaticien marocain, Rachid Rafaa est toujours assigné à résidence au Morne-Rouge, depuis mai 2014, confirment les autorités locales. Certes, il n'a plus l'obligation de se rendre à la brigade de gendarmerie de la commune pour pointer, il peut désormais le faire sur place et limiter ainsi les contacts avec la population.
Jenny Dulys-Petit a obtenu l'assurance de la sous-préfecture de Saint-Pierre que les mesures de protection de l'état sont en place. Des patrouilles de gendarmes à proximité et autour du lieu de résidence de l'informaticien marocain assigné à résidence sont visibles.
Rachid Rafaa avait fait l'objet fin 2009 d'un mandat d'arrêt international émis par le Maroc pour "constitution de bande criminelle en vue de commettre des actes terroristes", et plus particulièrement de liens présumés avec AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique). Il est soupçonné d'avoir une grande expertise dans le domaine du terrorisme informatique et d'être un intermédiaire pour les correspondances via internet de toutes les organisations terroristes.
Inquiétude au Morne-Rouge
Cependant, en raison des récents attentats en France, sa présence inquiète en particulier, Jenny Dulys-Petit maire du Morne-Rouge. "Après l'assassinat de notre "petite martiniquaise" (NDLR la policière Clarissa Jean-Philippe) ma population et moi sommes inquiets", nous dit ce vendredi matin (23 janvier 2015) le maire du Morne-Rouge.Jenny Dulys-Petit a obtenu l'assurance de la sous-préfecture de Saint-Pierre que les mesures de protection de l'état sont en place. Des patrouilles de gendarmes à proximité et autour du lieu de résidence de l'informaticien marocain assigné à résidence sont visibles.
Expert au service du terrorisme ?
La peur d'être torturé au Maroc
Des accusations que l'homme n'a jamais cessé de réfuter. En décembre 2009, il a été interpellé dans le nord de la France suite au mandat d'arrêt lancé par le Royaume du Maroc. Depuis, Rachid Rafaa a multiplié les actions en justice (demande d'asile, cour national du droit d'asile) pour éviter son extradition vers le Maroc.
Il avait alors été placé en détention en France dans l'attente de son extradition. Mais, exprimant la crainte qu'il puisse être torturé dans son pays d'origine, la cour européenne des droits de l'homme a interdit son extradition de manière définitive fin 2013.
Il avait alors été placé en détention en France dans l'attente de son extradition. Mais, exprimant la crainte qu'il puisse être torturé dans son pays d'origine, la cour européenne des droits de l'homme a interdit son extradition de manière définitive fin 2013.