Conflit à la fourrière : la Cacem dénonce la violence et le patron de l'entreprise appelle à l'aide

Le bureau d'accueil de la Cacem à Fort de France après le passage des syndicalistes de la CSTM (17 mars 2015)
Quelques heures après le saccage des bureaux de la Cacem (mardi 17 mars) à Fort de France par des syndicalistes de la CSTM dans le cadre du conflit à la fourrière départementale, le président de la communauté condamne les faits. Par ailleurs, le directeur de la fourrière appelle à l'aide.
Le personnel et les dirigeants de la Cacem sont encore sous le choc au lendemain de l'arrivée violente (mardi 17 mars) d'un groupe de personnes, emmené par la CSTM (Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais). Le groupe a saccagé le hall d'entrée, avant d'investir le premier étage. Ces personnes voulaient rencontrer le président de la communauté d’agglomération, Athanase Jeanne-Rose. Quelques heures après les faits, le président de la Cacem a dénoncé et condamné cette manière de procéder dans le cadre du conflit à la fourrière départementale où la Cacem n'est pas l'acteur essentiel...
Cacem communiqué de presse 17 mars 2015 from Joseph Nodin
Dans le cadre de ce conflit qui a débuté le 29 janvier 2015 au siège de l'entreprise au Lamentin, Hubert Dupon, directeur de l'entreprise s'adresse aux habitants de l'île dans une lettre rendue publique ces dernières heures. Il annonce que cette grève qui s'enlise met l'entreprise en péril. "Ce conflit a été initié par la Centrale Syndicale des Travailleurs Martiniquais (CSTM) et 3 salariés grévistes de l’entreprise, à la suite du licenciement d’un salarié pour des faits graves. Cet employé avait notamment abîmé un camion de l’entreprise qui coûte près de 150 000 € et détruit le véhicule d’un client à 19 000 €" précise-t-il.

"En tant qu’entrepreneur, moi, Hubert, je n’en peux plus ! Je supplie donc les autorités de faire respecter le droit des travailleurs dans ce pays Martinique, en permettant aux salariés non grévistes de pouvoir accéder à leur lieu de travail et mettre fin à cette opération de destruction des emplois et d’une entreprise locale, menée délibérément par la CSTM".

Voici l'intégralité de cette lettre du directeur de la fourrière départementale.