Le Guyana va lutter contre la criminalité en protégeant les témoins

Le Guyana, troisième plus petit pays d'Amérique Latine
Pour lutter contre la criminalité galopante, le Guyana met en place un programme de protection des témoins financé par les États-Unis.
C’est l’un des pays les plus dangereux de la région : le Guyana, siège officiel de la Caricom, est le troisième plus petit pays d’Amérique du Sud. Il  s’étire entre le Surinam, le Brésil et le Venezuela et c'est aussi l’un des plus pauvres.

Le taux de criminalité y est tel que la plupart des pays mettent en garde leurs ressortissants tentés par la diversité de l’éco-tourisme. Ainsi, on peut lire sur les sites officiels français, américains, belges, ou britanniques "qu’il n’est pas recommandé de se promener seul à Georgetown après la tombée de la nuit, et même de jour d’éviter de nombreux quartier à risques, qu’il vaut mieux choisir de grands établissements hôteliers mieux sécurisés que les "guest house" et que des actes de piraterie sont fréquents le long des côtes".
 

Le Guyana décide de s’attaquer à cette criminalité

Le gouvernement du Guyana a donc décidé de réagir, et d’intensifier l’arsenal juridique pour lutter contre le crime. Et d’abord, en protégeant les rares personnes qui acceptent de témoigner devant les tribunaux ainsi que leurs familles victimes d’intimidations violentes.

Le projet de loi de protection des témoins prévoit la fourniture de nouvelles identités, de logements, d’assistance… le Guyana s’inspire d’autres initiatives régionales prises notamment à Trinidad ou à la Jamaïque. Le gouvernement s’appuie sur l’Initiative de Sécurité du bassin des Caraïbes (Caribbean Basin Security Initiative, CBSI)  mise en place par les Etats-Unis pour assister les pays de la Caricom et la République Dominicaine dans la lutte contre l’insécurité et les trafics illicites. 265 millions de dollars US sont engagés dans ce programme depuis 2010, avec pour l’instant des résultats mitigés.
Les violences avec arme se multiplient ces derniers jours.