209 lahars ont été enregistrés depuis début janvier

Le phénomène peut être dangereux et est pris très au sérieux.
Plus de deux mois se sont écoulés depuis le début du phénomène de coulées de boue au Prêcheur le 6 janvier dernier, l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Martinique (OVSM-IPGP) dresse un bilan dans son communiqué de suivi du 8 mars.
Selon l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de la Martinique (OVSM-IPGP), la première séance de glissement terrain de la Falaise Samperre date du 2 janvier 2018. Le phénomène est localisé sur le flanc ouest de la Montagne Pelée, au nord-ouest du sommet. 
"Depuis début janvier 2018, l’OVSM a identifié 639 glissements provenant de la falaise Samperre. Ces glissements représentent des volumes variables, de la chute de blocs pour les plus petits à l’avalanche de débris pour les plus gros".


Histogramme journalier du nombre de glissements de terrain (éboulement, chute de blocs, avalanches de débris) de la Falaise Samperre enregistré à l’OVSM entre le 1er janvier et le 7 mars 2018.
Les dépôts générés par ces glissements s'accumulent au pied de la Falaise Samperre. Lors d'épisodes pluvieux, ces matériaux sont remobilisés et descendre jusqu’au bourg du Prêcheur sous forme de coulée de débris appelée aussi lahars. 



Une situation sous surveillance 


Grâce à son système d’enregistrement des lahars constitué d’un réseau de géophones et d’un système de détection à partir de capteurs pendulaires, l'OVSM sait avec certitude que la première coulée de boue a été observée le 6 janvier.


Histogramme journalier du nombre de lahars de la Rivière du Prêcheur entre le 1er janvier et le 7 mars 2018.
Un très fort lahar a endommagé le système de surveillance le 8 janvier. Ce dernier a été remis en état le 19 janvier et est à nouveau opérationnel. Mais selon l'OVSM, le lahar le plus puissant a été observé le 23 février 2018. "Depuis début janvier 2018, l’Observatoire a enregistré 209 lahars d’intensité variable dans la rivière du Prêcheur". 

L'observatoire rappelle que ce phénomène n'a pas de lien avec un éventuel regain d’activité volcanique de la Montagne Pelée qui reste à un niveau de base normal (vert). Par ailleurs, il n’est pas possible de connaître la date de fin du phénomène.