Activités physiques insuffisantes et sédentarité en augmentation souligne le dernier rapport de l’ANSES

Situation d'obésité (image d'illustration)
L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail recommande aux décideurs dans un nouveau rapport, la promotion du sport et la réduction des comportements sédentaires. Les adolescents sont en particulier visés durant le confinement.
Régulièrement, L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail est sollicitée par les pouvoirs publics pour ses analyses scientifiques nécessaires à l’établissement des repères du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et à sa mise à jour.

Dans son dernier avis (rendu public ce lundi 23 novembre 2020), l’ANSES recommande à tout le monde de "bouger" davantage pour une meilleure santé.
 

Les effets favorables de l’activité physique et de la réduction des temps de sédentarité en matière de prévention d’un grand nombre de pathologies chroniques sont aujourd’hui largement démontrés.

L’Agence recommande donc la réduction des comportements sédentaires et la pratique d’activités physiques, dans tous les contextes de vie et à tous les âges. 


Les ados entre 11 et 17 ans, très exposés 


Les bénéfices à court, moyen et long terme de l’activité physique (au moins 60 mn par jour) "résultent d’adaptations systémiques, hormonales, métaboliques", dont les effets préventifs concernent l’ensemble des composantes de la santé (physique, mentale, vie sociale).

L’article nous informe que les jeunes âgés de 11 à 17 ans sont peu nombreux à se dépenser.
 

Seulement un tiers des adolescents de 11 à 17 ans pratique au moins 60 minutes par jour d’activité physique, et 63% des adultes de 18 à 79 ans pratiquent au moins 150 minutes par semaine d’activités physiques, comme le recommandent l’ANSES et l’OMS. 

Addiction à l'écran du téléphone portable (image d'illustration)

Trop de sédentarité devant les écrans 


Le temps passé devant les écrans (télévision, jeux vidéo, ordinateur) est en général "l’indicateur le plus utilisé dans les études" et en cette période de confinement, l'inactivité ne fait qu’accroître la sédentarité.

Deux des meilleurs pédiatres martiniquais tirent eux aussi la sonnette d'alarme. Pour Josiane Jos-Pelage, il faut à tout prix "éviter les addictions".
 

La tablette ne saurait représenter une solution à l'ennui, généré par le confinement. Elle présente des dangers directs non négligeables que sont le vieillissement prématuré de la rétine et les troubles du sommeil liés à la lumière bleue.

Par ailleurs, elle n'offre pas à l'enfant le contact et les interactions indispensables à son développement sensorimoteur.

Parmi les effets indirects, des pédiatres américains ont attiré l'attention sur  l'augmentation de l'obésité infantile, du fait du dérèglement de la sensation de satiété devant un écran.

(Josiane Jos-Pelage - pédiatre)


Le docteur Jos-Pelage est catégorique : "avant 3 ans, pas de tablette, car les risques liés aux ondes électromagnétiques sur le cerveau sont importants". Elle ajoute qu'"entre 3 et 6 ans, il n'y pas d'intérêt pédagogique et après 6 ans, avec modération pour éviter les addictions".
 
Son confrère Serge Chalon, insiste lui, sur la responsabilité des médias. Ils "ont installé une véritable addiction" explique-t-il. 
 

Cette thématique n’est pas nouvelle, puisque ce principe du mouvement pour la vie, est fondamental pour la santé de tout le vivant (...).

C’est l’éducation, la culture et particulièrement les médias, surtout les jeux vidéos, dessins animés, films...qui en seulement 20 ans, ont installé une véritable addiction associée à l’immobilité. 

Les conséquences à moyens et long terme sont pourtant connues, mais la santé n’est plus un des premiers objectifs de notre société, qui préfère soigner la maladie qu’entretenir la santé ! 

Le sport : "une urgence" !

Sur le manque d'activités physiques, il faudrait rappeler l'importance du sport pour la croissance en épaisseur des os, leur solidité, donc l'absence d'activités sportives avant la fin de la croissance, augmente le risque d'avoir la fragilité osseuse définitive.

La reprise du sport en club pour jeunes et adolescents est une urgence !

(Serge Chalon - pédiatre)

Sports collectifs...(image d'illustration)
Les conséquences de la sédentarité sont connues, en particulier aux Antilles : surpoids, obésité, risques cardiovasculaires et diabète, des maladies confortées par une alimentation trop riches, trop sucrée et trop salée.

Se mettre régulièrement en mouvement en réduisant la sédentarité reste une priorité dans les conclusions de cette dernière livraison de l’ANSES.
 

La réduction des risques liés à la sédentarité et à l’inactivité physique passe par la création d’un environnement global favorable à l’évolution des comportements, tant à l’échelle individuelle que collective : à la maison, à l’école, dans l’espace public à travers le développement des pistes cyclables…

(L'ANSES)