Le 26 juin 1913, Aimé Césaire voyait le jour à Basse-Pointe. Il s’est éteint à Fort-de-France à l’âge de 94 ans le 17 avril 2008 au terme d’une vie bien remplie. Homme de lettres, il est l’écrivain martiniquais le plus connu. Sa poésie et son théâtre l’ont hissé au firmament des écrivains de la Caraïbe et, plus largement, du monde.
Homme de culture, il a ouvré en sorte que chacun puisse accéder à l’enseignement artistique dans la ville qu’il a administré durant 56 ans, Fort-de-France. Un service municipal dédié à cette œuvre de propagation des arts a été ouvert en 1974. Cet enseignement de masse a permis l’émergence d’une élite artistique et l’ouverture d’esprit de la population martiniquaise.
Homme politique, il a toujours lié sa vision de la société à la gestion quotidienne de la capitale de la Martinique. Fondateur du Parti progressiste martiniquais (PPM) en mars 1958, peu après sa démission fracassante du Parti communiste français (PCF) en octobre 1956, il a formulé avant même l’instauration de la Cinquième République un projet de décentralisation de la république. Trop audacieux, certainement.
Aimé Césaire, quel héritage ? La question aux invités d’une émission spéciale en télévisions à laquelle participent : Michelle Monrose, présidente de la commission de la culture de l’Assemblée de Martinique ; Lucette Lorne, directrice adjointe du Service municipal d’action culturelle de la ville de Fort-de-France ; Alfred Alexandre, romancier et dramaturge ; Axel Arthéron, maître de conférences de littérature à l’Université des Antilles.