Un an après leur élection, les députés de Martinique mobilisés sur leur mandat

Josette Manin - Serge Letchimy - Manuéla Kéclard-Mondésir - Jean-Philippe Nilor, les quatre députés de Martinique entre 2017 et 2022.
Voici tout juste un an, le 18 juin 2017, nous avons choisi nos députés, au terme d’une campagne électorale à laquelle ont participé 53 candidats, un record absolu. Un premier bilan d’étape s’impose.
À quoi servent nos députés ? Un an après leur élection, quel bilan tirer de leur action, alors qu’ils sont confrontés à une majorité pléthorique, voire hégémonique ?
Les quatre députés de Martinique se situent tous dans l’opposition : deux au sein du groupe de la Gauche démocrate et républicaine (Jean-Philippe Nilor et Manuéla Kéclard-Mondésir) et deux dans le Groupe Nouvelle gauche (Serge Letchimy et Josette Manin).

Un bilan positif


Rappelons le niveau jamais atteint de l’abstention lors de leur élection : pas moins de 69%. Ce qui aurait pu mettre en cause leur légitimité, nos élus ayant été choisis par une minorité des citoyens. Rappel utile pour suivre leur travail durant la législature.

Cependant, pour la première année de leur mandat, leur bilan collectif semble plutôt positif. Ils ont tous participé à la préparation de la loi sur l’indivision successorale. En dépit de quelques désaccords, ils se sont entendus pour aller dans le même sens. Il en est de même pour leurs multiples interventions en commission ou en séance publique sur les sujets les plus divers, portant au Palais-Bourbon les préoccupations de la population : les ravages du chlordécone, la situation du CHUM, la crise des sargasses, la rénovation de la politique du logement social. Autant d’exemples parmi d’autres, du travail visible du député.

Le parlementaire agit aussi en coulisses auprès des ministères pour faire avancer tel dossier personnel, pour défendre les intérêts particuliers de telle profession, pour donner son avis sur tel projet de loi. Le député, comme le sénateur, est un lobbyiste au service de son territoire, qui ne se limite pas à sa circonscription.

Il reste à savoir si la Martinique deviendra plus visible à Paris, si nous serons pris davantage au sérieux, si nos doléances seront traduites en décisions. Rendez-vous dans quatre ans, à la fin de la législature.