L'avenir de l'hôtel La Batelière et de ses salariés sera connu le 17 décembre

Les salariés de l'Hotel la Batelière à la Cour d’Appel de Fort-de-France.
Il faudra attendre le 17 décembre pour connaître le sort des salariés de l'Hôtel La Batelière de Schœlcher. Ce lundi matin (25 novembre), les salariés se sont rendus à la Cour d’Appel de Fort-de-France. Le tribunal devait se prononcer sur la cession de l’établissement au groupe guadeloupéen Karukéra et au Casino La Batelière.

Deux options s’offrent à la Cour d’appel de Fort-de-France. Doit-elle céder l'hôtel La Batelière à un hôtelier guadeloupéen et son associé, le Casino, c’est-à-dire, confirmer la décision prise en première instance au mois d’octobre. Doit-elle poursuivre la période de redressement judiciaire comme le demandent les salariés ?

Ce lundi matin (25 novembre), les avocats des différentes parties se sont succédé à la barre. Le défenseur des salariés dénonce une "décision précipitée". Il affirme qu’en 3 mois, le sort des 55 salariés titulaires a été scellé. Il réclame donc la poursuite du redressement judiciaire jusqu’au mois de février.

Les salariés sont extrêmement inquiets. Ils considèrent que tout s’est fait trop rapidement et qu’on n’a pas étudié toutes les options dans le cadre, non pas de la question de la liquidation, mais préalablement à ça, sur la possibilité de maintien d’une période d’observation jusqu’à février. Pour les salariés, c’est l’enjeu du débat. (...) La situation des représentants des salariés est de considérer que la décision qui a été prise au regard des enjeux sociaux notamment, a été prise de manière précipitée.

Maître Samy Salomon

L’avocat de l’administrateur judiciaire estime qu’il n’y avait aucune perspective de continuation. D’abord, en raison d’un problème de sécurité, d’absence d’assurance, qui a précipité les choses. D’où la décision de stopper l’exploitation de l’hôtel dès le mois d’août.

De plus, à son arrivée, l’administrateur judiciaire a trouvé une situation financière à flux tendu. Selon Maître Auteville, les Monplaisir ne s’entendaient pas et n’ont pas apporté les garanties financières suffisantes afin de poursuivre le redressement judiciaire.

Une vision que ne partagent pas du tout ces derniers. La holding, c’est-à-dire, la maison mère, s’est engagée à soutenir l’hôtel. Un soutien durant la période de redressement judiciaire, et même en cas de continuation.

Pour cela, elle annonce une somme de 800 000 €, nécessaire pour payer les salaires.

Si on n’était pas optimistes, on ne serait pas là aujourd’hui. Si on n’était pas optimistes, on n’aurait pas mis près de 800 000 € déjà sur la table. On n’aurait pas lancé les travaux qui sont en cours. Le groupe entier n’aurait pas dit qu’il soutient complètement le plan et la période d’observation.

Ralph Monplaisir

Le délibéré est fixé au 17 décembre.

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