Moins fréquentée qu'il y a quinze ans, l'apprentissage n'en reste pas moins une valeur sûre en termes de formation. 8 apprentis sur 10 décrochent un contrat, moins d'un an après la fin de leur cursus.
Grégory Gabourg •
Les apprentis peuvent en témoigner : trouver un patron pour les former relève du parcours du combattant. Ce qui explique sans doute la chute du nombre de postulants ces dernières années. Ils ne sont plus "que" 1.600 répartis sur les 4 centres de formation de l'île. C'est moins qu'au début des années 2000.
La crise : principal frein à l'apprentissage
Plusieurs raisons expliquent cette désaffection. Première d'entre elles : la crise. Elle a entraîné une baisse de l'activité dans de nombreuses entreprises. Résultat: les patrons sont moins enclins à recruter des jeunes en apprentissage. Des chefs d'entreprises d'autant plus réticents qu'ils attendent toujours de recevoir, pour certains, la prime d'apprentissage à laquelle ils ont droit, quand ils embauchent un apprenti. "Inadmissible", hurlent les employeurs qui préfèrent, du coup, faire avec les moyens du bord !
Une insertion professionnelle accélérée
Et pourtant l'apprentissage est aujourd'hui l'une des voies les plus sûres pour intégrer le marché du travail en Martinique. Selon des statistiques de la Chambre de Métiers, 80% des apprentis trouvent un emploi moins d'un an après la fin de leur cursus. Leur premier employeur est, dans la moitié des cas, leur maître d'apprentissage.