Avec le développement des outils internet, le phishing ou hameçonnage fait de plus en plus de victimes en Martinique. Pour les cas les plus fréquents, une personne utilise frauduleusement l'identité d'un proche ou cette fois usurpe l'identité d'une édilité dans le but de vous soutirer de l'argent.
Nous l'appellerons Marie afin de préserver son identité. C'est elle qui a donné l'alerte concernant cette nouvelle tentative de phishing ou hameçonnage. Marie a accepté de nous raconter comment cette personne est entrée en contact avec elle pour alerter. Ce jeudi (13 avril), alors qu'elle consultait son profil sur le réseau social Facebook. La saléenne voit alors un message instantané avec un nom qu'elle connaît bien, celui de son maire "André Lesueur". La conversation tourne tout d'abord autour de la politique, jusqu'à cette question, "as-tu entendu parler du ministère de l'Économie et des Finances" ? Face à la réponse négative de Marie, son interlocuteur lui rétorque "je te l'envoie par un e-mail explicatif, lis et dis-moi ce que tu en penses. Ça va t'aider".
Elle reçoit rapidement l'e-mail ainsi qu'un formulaire qu'elle accepte de remplir par curiosité nous dit-elle. "J'avais déjà des doutes parce tout en dialoguant à l'écrit avec lui je lui ai proposé de m'appeler sur mon portable ou encore que je vienne à la mairie, mais il a refusé prétextant des excuses bizarres".
Par la suite elle reçoit plusieurs appels sur son téléphone portable. Le numéro affiché est en 01 ou 06 et au bout du fil un homme avec un fort accent africain. Ce dernier qui dit appeler de la part du maire, la relance pour remplir et envoyer les papiers ainsi que le mandat cash de 340€.
Mais Marie ne serait pas la première victime de ce type d'escroquerie. Selon nos informations, en septembre 2016, le cabinet du maire de Rivière-Salée aurait reçu la visite d'une mère de famille habitant le Saint-Esprit. "Elle était en pleurs ce jour-là, prétextant qu'elle avait perdu l'argent de la rentrée de ces enfants." Cette femme aurait reçu la même proposition signée du nom du maire, une personne en laquelle elle avait toute confiance. Elle aurait donné 1 000 euros qu'elle n'a jamais récupérés.
En cas d'usurpation d'identité par e-mail ou encore de vente fictive sur des sites entre particuliers, une plainte peut être déposée à la gendarmerie qui prend le phishing ou hameçonnage très au sérieux, avec la création d'une cellule de veille en informatique située en région parisienne.
En Martinique, depuis cinq ans, un correspondant en nouvelle technologie travaille en collaboration avec la brigade départementale de renseignement et d'investigation judiciaire de la gendarmerie de Redoute. "On travaille surtout avec l'adresse IP, puisque chaque emploi, usage de l'outil informatique sur internet laisse des traces. On fait identifier cette adresse et on peut la localiser. Et ça on le fait par des outils qui sont en open source qu'on trouve sur internet et par le biais des opérateurs de téléphonie qui nous communiquent ces informations" indique le correspondant en nouvelle technologie en Martinique.
Le phishing ou hameçonnage est un délit puni par la loi. Le contrevenant risque 5 ans de prison et 375 000 euros d'amende. Mais malheureusement, la plupart des instigateurs sont localisés dans les pays de l'Est ou en Afrique et donc difficile à poursuivre. La meilleure solution reste de ne pas se faire arnaquer. Certains détails peuvent mettre la puce à l'oreille comme les fautes d'orthographe ou de synthaxe, très nombreuses dans ces courriers électroniques.
Elle reçoit rapidement l'e-mail ainsi qu'un formulaire qu'elle accepte de remplir par curiosité nous dit-elle. "J'avais déjà des doutes parce tout en dialoguant à l'écrit avec lui je lui ai proposé de m'appeler sur mon portable ou encore que je vienne à la mairie, mais il a refusé prétextant des excuses bizarres".
Par la suite elle reçoit plusieurs appels sur son téléphone portable. Le numéro affiché est en 01 ou 06 et au bout du fil un homme avec un fort accent africain. Ce dernier qui dit appeler de la part du maire, la relance pour remplir et envoyer les papiers ainsi que le mandat cash de 340€.
Donner de l'argent pour en recevoir
Selon la procédure il faut envoyer une somme à partir de 310 euros par mandat cash afin de recevoir jusqu'à 30 000 euros. Marie ne va jamais valider son dossier ni envoyer de mandat. Entre temps, elle appelle le maire qui lui confirme qu'il possède bien un compte sur le réseau social "qui a été dupliqué". Le premier magistrat ne s'est pas encore prononcé sur les suites qu'il donnera à cette usurpation d'identité.Mais Marie ne serait pas la première victime de ce type d'escroquerie. Selon nos informations, en septembre 2016, le cabinet du maire de Rivière-Salée aurait reçu la visite d'une mère de famille habitant le Saint-Esprit. "Elle était en pleurs ce jour-là, prétextant qu'elle avait perdu l'argent de la rentrée de ces enfants." Cette femme aurait reçu la même proposition signée du nom du maire, une personne en laquelle elle avait toute confiance. Elle aurait donné 1 000 euros qu'elle n'a jamais récupérés.
Le phishing est un délit : le contrevenant risque 5 ans de prison
Le nombre de victimes pourrait être bien plus élevé puisque certaines personnes, par crainte ou honte d'avoir été arnaquées préfèrent ne rien dire.En cas d'usurpation d'identité par e-mail ou encore de vente fictive sur des sites entre particuliers, une plainte peut être déposée à la gendarmerie qui prend le phishing ou hameçonnage très au sérieux, avec la création d'une cellule de veille en informatique située en région parisienne.
En Martinique, depuis cinq ans, un correspondant en nouvelle technologie travaille en collaboration avec la brigade départementale de renseignement et d'investigation judiciaire de la gendarmerie de Redoute. "On travaille surtout avec l'adresse IP, puisque chaque emploi, usage de l'outil informatique sur internet laisse des traces. On fait identifier cette adresse et on peut la localiser. Et ça on le fait par des outils qui sont en open source qu'on trouve sur internet et par le biais des opérateurs de téléphonie qui nous communiquent ces informations" indique le correspondant en nouvelle technologie en Martinique.
Le phishing ou hameçonnage est un délit puni par la loi. Le contrevenant risque 5 ans de prison et 375 000 euros d'amende. Mais malheureusement, la plupart des instigateurs sont localisés dans les pays de l'Est ou en Afrique et donc difficile à poursuivre. La meilleure solution reste de ne pas se faire arnaquer. Certains détails peuvent mettre la puce à l'oreille comme les fautes d'orthographe ou de synthaxe, très nombreuses dans ces courriers électroniques.