Le film "Le rêve français" sur l’histoire du Bumidom révèle les souffrances et les joies de ces milliers de natifs des départements d’outre-mer attirés par l’Eldorado. Un demi-siècle plus tard, le bilan contrasté de la politique d’émigration de l'État est attendu.
"Bumidom", un mot qui suscitait crainte pour les uns, espoir pour les autres, du temps où cette agence d’État organisait le départ vers la France de milliers de jeunes natifs de la Réunion, de la Guadeloupe et de la Martinique. Le Bureau des migrations intéressant les originaires des départements d’outre-mer a été créé en 1963 sous l’impulsion du Premier ministre, Michel Debré.
Son objectif : offrir une formation et un emploi aux milliers de jeunes chômeurs sortis sans qualification du système scolaire, fut-ce dans les métiers les moins recherchés de la fonction publique. Ses moyens : d’efficaces campagnes de recrutement de ces jeunes rêvant d’un avenir meilleur, fut-ce au prix d’un déracinement familial et culturel. Son bilan : l’insertion sociale assurée pour des milliers de nos parents ou grands-parents, fut-ce au prix de salaires modestes.
Durant toute son existence, jusqu’en 1981, le Bumidom a cristallisé les critiques acerbes de ceux qui voyaient dans son activisme les stigmates d’un colonialisme anachronique. Génocide par substitution, émigration forcée, dépeuplement massif : les arguments n’ont pas manqué aux mouvements nationalistes qui n’ont cessé de dénoncer cette politique aux résultats contrastés.
Aux incontestables réussites personnelles ont correspondu des effets pervers. Le Bumidom a planifié le départ de plus de 30 000 personnes natives de Martinique. En leur ajoutant celles et ceux qui sont partis par leurs propres moyens, le même nombre, cela donne environ 60 000 personnes qui n’auront pas eu d’enfants au pays natal. Ce qui a accentué la dénatalité du territoire et le vieillissement accéléré de la population.
Des phénomènes générant des problèmes aujourd’hui sans solutions ni réponses. D’où la question : le bonheur individuel doit-il être préféré à l’équilibre collectif ?
Son objectif : offrir une formation et un emploi aux milliers de jeunes chômeurs sortis sans qualification du système scolaire, fut-ce dans les métiers les moins recherchés de la fonction publique. Ses moyens : d’efficaces campagnes de recrutement de ces jeunes rêvant d’un avenir meilleur, fut-ce au prix d’un déracinement familial et culturel. Son bilan : l’insertion sociale assurée pour des milliers de nos parents ou grands-parents, fut-ce au prix de salaires modestes.
Durant toute son existence, jusqu’en 1981, le Bumidom a cristallisé les critiques acerbes de ceux qui voyaient dans son activisme les stigmates d’un colonialisme anachronique. Génocide par substitution, émigration forcée, dépeuplement massif : les arguments n’ont pas manqué aux mouvements nationalistes qui n’ont cessé de dénoncer cette politique aux résultats contrastés.
Aux incontestables réussites personnelles ont correspondu des effets pervers. Le Bumidom a planifié le départ de plus de 30 000 personnes natives de Martinique. En leur ajoutant celles et ceux qui sont partis par leurs propres moyens, le même nombre, cela donne environ 60 000 personnes qui n’auront pas eu d’enfants au pays natal. Ce qui a accentué la dénatalité du territoire et le vieillissement accéléré de la population.
Des phénomènes générant des problèmes aujourd’hui sans solutions ni réponses. D’où la question : le bonheur individuel doit-il être préféré à l’équilibre collectif ?