Le moment est passé inaperçu : l’ouverture de la campagne sucrière a eu lieu mercredi 19 février 2020. Un rituel annuel tendant à s’effacer, l’industrie cannière étant désormais supplantée par la production bananière, bien qu’elle demeure dynamique.
Comment pouvons-nous constater que le monde change ? A des signes imperceptibles, parfois. A des parfums qui n’existent plus, à des bruits que l’on n’entend plus. Ainsi de la récolte de la canne à sucre dont l’ouverture a longtemps été célébrée depuis des temps immémoriaux. Qu’il pleuve ou qu’il vente, le jour où les coutelas étaient aiguisés pour trancher ce roseau séculaire était inscrit dans notre calendrier social, économique, politique et culturel.
Qui se souvient des fragrances du vésou cuit dans les sucreries ? Et des sonorités métalliques envahissant les usines ? Et du capiteux parfum du sirop "batterie" ? Des sensations à ranger sur l’étagère des souvenirs. L’époque est révolue des bataillons en rangs serrés d’ouvriers ployant sous l’insolent soleil dans les champs de canne. Et du ballet des charrettes ou des camions transportant les lourds fagots à l’usine la plus proche. Et de ces mers de cannes à perte de vue dans lesquels les alizés s’engouffraient. Nostalgie ? Pourquoi pas, après tout ? Sauf qu’il faut se souvenir aussi de la condition des ouvriers gagnant durement leur pitance en effectuant un labeur pénible et mal payé. Passons, cette réalité appartient au passé. Ces 60 dernières années, la banane a supplanté la canne.
Ce qui n’effraie pas la direction et le personnel de l’usine du Galion, la dernière sucrerie en activité. Elle souhaite assurer, cette année encore, la totalité des besoins des consommateurs en sucre. D’autant que les conditions de production se sont améliorées depuis le couplage à l’usine de production d’électricité d’Albioma.
La production de sucre a diminué, mais l’industrie cannière demeure active. Désormais, le rhum est son produit-phrare. Un produit d’excellence que nous envient nos cousins de Guadeloupe. A juste titre, le nôtre étant globalement meilleur que le leur. Ceci dit sans chauvinisme aucun.
Élaboré à partir de l’une des meilleures cannes à sucre au monde grâce à un précieux savoir-faire, le rhum rapporte devises et notoriété au pays. Qui s’en plaindra ? Pourvu que la canne à sucre demeure longtemps dans notre paysage, comme un signe distinctif de notre patrimoine. Ce qu’elle est, depuis des temps immémoriaux.
Qui se souvient des fragrances du vésou cuit dans les sucreries ? Et des sonorités métalliques envahissant les usines ? Et du capiteux parfum du sirop "batterie" ? Des sensations à ranger sur l’étagère des souvenirs. L’époque est révolue des bataillons en rangs serrés d’ouvriers ployant sous l’insolent soleil dans les champs de canne. Et du ballet des charrettes ou des camions transportant les lourds fagots à l’usine la plus proche. Et de ces mers de cannes à perte de vue dans lesquels les alizés s’engouffraient. Nostalgie ? Pourquoi pas, après tout ? Sauf qu’il faut se souvenir aussi de la condition des ouvriers gagnant durement leur pitance en effectuant un labeur pénible et mal payé. Passons, cette réalité appartient au passé. Ces 60 dernières années, la banane a supplanté la canne.
L’industrie cannière reste dynamique
Ce qui n’effraie pas la direction et le personnel de l’usine du Galion, la dernière sucrerie en activité. Elle souhaite assurer, cette année encore, la totalité des besoins des consommateurs en sucre. D’autant que les conditions de production se sont améliorées depuis le couplage à l’usine de production d’électricité d’Albioma.
La production de sucre a diminué, mais l’industrie cannière demeure active. Désormais, le rhum est son produit-phrare. Un produit d’excellence que nous envient nos cousins de Guadeloupe. A juste titre, le nôtre étant globalement meilleur que le leur. Ceci dit sans chauvinisme aucun.
Élaboré à partir de l’une des meilleures cannes à sucre au monde grâce à un précieux savoir-faire, le rhum rapporte devises et notoriété au pays. Qui s’en plaindra ? Pourvu que la canne à sucre demeure longtemps dans notre paysage, comme un signe distinctif de notre patrimoine. Ce qu’elle est, depuis des temps immémoriaux.