Fred Célimène, désormais ex directeur du Céregmia a été révoqué par le conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) le 8 juin. Il s’agit d’une sanction disciplinaire donc administrative. Ce n’est en aucun cas une décision de justice.
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Il s’agit là d’une révocation exceptionnelle et lourde de conséquences. Fred Célimène, 61 ans, professeur agrégé des universités en sciences économiques de classe exceptionnelle, ne pourra plus enseigner dans un établissement d’enseignement supérieur français, qu’il soit public ou privé. Il perd d’office son statut de fonctionnaire.
Contrairement aux idées reçues, l’ex directeur du Céregmia n’est pas proche de la retraite. Il existe pour les professeurs d’université une dérogation leur permettant d’exercer trois années de plus que l’âge légal du départ à la retraite. Fred Célimène aurait pu exercer, au minimum, 7 années de plus.
Avec cette révocation, l’universitaire ne percevra plus aucun salaire. Celui-ci, au vu de son grade serait estimé, à plus de 8 000 euros nets mensuels, selon nos sources. Précisons que cette révocation n’entraîne en aucun cas la suppression des droits à la retraite de Fred Célimène.
Depuis la création du CNESER en 1968, c’est la deuxième fois qu’une révocation est prononcée à l’encontre d’un professeur d’université en France. La révocation a un caractère infamant c'est-à-dire dégradant pour le concerné. Si Fred Célimène se pourvoit en cassation devant le conseil d’État, comme annoncé, sa révocation ne sera pas suspensive. Elle sera appliquée jusqu’à ce que le conseil d’État rende sa décision. L’attente pourrait être très très longue.
(Re)voir le reportage télévisé du 9 juin 2016