Certains rayons de supermarchés sont vides ou clairsemés en Martinique

Chariots de supermarché.
Cette situation s'explique certes en raison d'un problème d’acheminement de produits mais aussi de la pénurie provoquée par le stockage massif par certains clients.

La panique entraine obligatoirement une désorganisation de la chaîne de distribution. Nous sommes confrontés depuis plusieurs mois en Martinique, à plusieurs phénomènes qui ne facilitent pas les échanges internationaux.

Les mauvaises récoltes de l’année dernière pour des raisons climatiques, ont entrainé une pénurie de certaines matières premières : blé céréales café...

Un manque qui a provoqué certaines spéculations et l’envolée du prix d’achat de 20 à 40 % sur les produits de première nécessité : farine, pâtes, huile, œufs, viandes, poissons et crustacés.

Des hausses de prix qui incitent des distributeurs à faire des choix sur l’importation de certains produits jugés trop onéreux pour leurs clients.  

Répercussions de l'épidémie de covid-19

Lors de la pandémie, l’économie a été mise à l’arrêt. Pas de production et donc pas de trafic maritime. Les conteneurs ont été stockés partout dans le monde.

Aujourd’hui l’activité repart et les demandes augmentent. La loi de l'offre et de la demande fait flamber les prix de 200 voire 300 % pour le coût d’un conteneur.

Une augmentation du fret et du prix du carburant qui flambe, avec la Guerre en Ukraine.

La hausse des prix pourrait durer

Il n’y a plus de lignes maritimes directe entre l’Europe et les Antilles. Les navires plus gros transitent aussi dans les grandes îles du nord et en Amérique du sud. Les délais sont ainsi allongés et réduisent considérablement les limites de consommation des produits frais.

Il faut compter 8 semaines si tout se passe bien, entre une commande et l’arrivée du produit dans les rayons. Des délais souvent rallongés et qui ont aussi des conséquences sur le prix.

Face à cette inflation, les distributeurs jouent la concurrence mais n’auront pas d’autres choix dans les prochains jours que de répercuter les hausses des prix sur les consommateurs.