Pour cette nouvelle mobilisation, les organisateurs avaient mis en place un parcours symbolique. Dans les rangs, des membres d'organisations syndicales, de collectifs d'ouvriers agricoles, des malades et familles de personnes disparues, mais aussi des anonymes.
Ils ont empoisonnés, il faut qu'ils soient punis.
participante
Ma mère était ouvrière agricole et elle est décédée. Des impunités comme ça ne peuvent se concevoir. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire, les bras croisés, ce n'est pas possible.
Participante
Le point de départ se situait à la maison des syndicats. Puis le défilé est passé par le boulevard Général de Gaulle puis à travers les rues du centre-ville jusqu'à la Cour d'appel.
Devant ce site dédié à la justice, certains manifestants se sont couchés au sol, poings en l'air.
"Nou kè'y kouché atè-a pis yo mété nou atè-a. Pou le moman nou atè, mé nou ké rivé lévé" (couchons nous au sol puisqu'ils nous ont mis comme cela. Nous sommes au sol pour l'instant, mais nous allons réussir à nous relever) , explique Philippe Pierre-Charles, syndicat CDMT.
Puis le cortège a repris son cheminement jusqu'à la préfecture. "Ki yo lé, ki yo pa lé, nou kè'y fè yo péyé" (qu'ils le veuillent ou non, nous leur ferons payer), scandaient les manifestants.
Concernant ce dossier du chlordécone, le parquet de Paris a demandé dans un réquisitoire daté du jeudi 24 novembre 2022, un non-lieu dans l'enquête sur l'empoisonnement. La décision finale est entre les mains des juges d'instruction de Paris.