L'ASSAUPAMAR et PUMA tirent la sonnette d'alarme
L'ASSAUPAMAR, entendue en même temps que les collectifs Zéro chlordécone, Liyannaj pou dépolyé Matinik, et l'association départementale des consommateurs de Martinique (ADCM), va commencer par interpeller à son tour les parlementaires. Cette fois c'est la question de la migration de la molécule vers les fruits qui est mise sur la table.
Selon l'association écologiste, il n'y a aucune étude scientifique pour affirmer l'idée selon laquelle le chlordécone ne montant pas, ne contaminerait pas les fruits. Ceci avant de conclure que les recommandations de l'ARS ne sont pas satisfaisantes.
Florent Grabin, entendu seul, en tant que représentant de l'association PUMA (Pour Une Martinique Autrement) va exprimer, comme demandé par le président de la commission, son sentiment concernant les responsabilités éventuelles des fabriquants martiniquais de chlordécone. À cette question, le militant répondra sans sourcilier :
Oui il y a eu production (ndlr: par une entreprise martiniquaise) de chlordécone entre 1990 et 1993.
C'est à dire après son interdiction.
Les responsables de l'IFREMER ne rassurent pas non plus
Les représentants de l'Institut Français de Recherches pour l'Exploitation de la MER (IFREMER), n'auront pas réussi à convaincre les membres de la commission d'enquête. Pendant plus d'une heure, ils vont pourtant fuir les questions trop engageantes. Exemple : avez-vous assez d'argent pour la recherche sur les questions liées au chlordécone? Il faudra que la question soit posée plusieurs fois avant une esquisse de réponse.
Le cri d'alarme de Mirella Méraud
La représentante du comité régional des pêches était auditionnée seule. Pendant une heure elle a expliqué à quel point la situation est compliquée pour les marins-pêcheurs pour qui c'est la double peine. Les quelques indemnisations n'ont pas suffit. Les interdictions de pêche entraînent une incapacité de travailler pour beaucoup d'entre eux.
Elle a ainsi réclamé directement aux parlementaires que soit débloquée une aide à l'achat de bateaux neufs, que certains pêcheurs soient exonérés d'Ursaff et qu'il y ait un vrai suivi de la filière.
Les auditions se poursuivent demain (jeudi 19 septembre 2019) en Guadeloupe. Les membres de la commission d'enquête parlementaire devraient y entendre les différents protagonistes de l'affaire sur l'archipel.