Le Collectif CHUM Douvan Douvan et l'Association Sauvez la Santé en Martinique, appellent le personnel à se regrouper dans le hall de l'Hôpital Pierre-Zobda Quitmann, ce mardi 13 août 2019 à 8h, afin de manifester sa solidarité avec leurs collègues de l’hôpital public de Guadeloupe.
"Parce que nos difficultés financières et matérielles sont les mêmes, notre détermination à lutter pour mieux soigner est la même" rappelle l’ASSM (l'Association Sauvez la Santé en Martinique), "le soutien à la grève de nos collègues du CHU de Pointe-à-Pitre est un acte fort de solidarité que nous devons porter".
Ce dernier dresse une liste non exhaustive :
"L'hôpital guadeloupéen manque en effet considérablement de moyens : pas de draps, de médicaments, de matériels, une situation aggravée depuis l’incendie du 28 novembre 2017" rappellent les organisations, .
De son côté, l'Agence Régionale de Santé affirme qu’une nouvelle maternité ouvrira ses portes au dernier trimestre 2020, mais pas de quoi atténuer la détermination des syndicats, lesquels restent mobilisés.
Le Collectif CHUM Douvan Douvan, (partie prenante de l'Association Sauvez la Santé en Martinique), avait déjà apporté sa solidarité au CHU de Guadeloupe le 3 août 2019, "d’autant que les problèmes sont identiques à ceux de Pointe-à-Pitre", précise le collectif martiniquais.Nous accueillons déjà les patients de Guadeloupe dans tous nos services, dans un esprit de solidarité et fraternité, mais OUI, des moyens doivent être restaurés au CHU de Pointe-à-Pitre pour qu’il survive dans l’intérêt de la population.
Ce dernier dresse une liste non exhaustive :
- Pas de solde de tout compte de notre dette, véritable boulet qui bloque tout espoir de redressement financier perenne.
- Pas d’adéquation des financements, des coûts liés à notre éloignement.
- Pas de socle de base garanti en équipement et en personnel pour "bosser" sereinement.
- Pas de collaboration efficiente avec la médecine de ville : cliniques, médecins libéraux et hôpitaux sont complémentaires.
- Pas de relève avec un désert médical en perspective par fuite des cerveaux de soignants médecins et paramédicaux.
- Pas de réactivité dans la gouvernance : ARS, décideurs campés sur les seules réductions d’effectifs et de lits...
Le 1er Août 2019, une dizaine d'organisations syndicales avaient appelé à une grève générale dans l'archipel pour dénoncer les mauvaises conditions de travail et de prise en charge des patients au centre hospitalier de la Guadeloupe.Ce n’est pas faire de l’hospitalo-centrisme que de demander un hôpital public doté de moyens modernes et conformes aux besoins des populations. C’est juste dire si zéro moyens = zéro soins. C’est juste dire l’hôpital est aussi indispensable que la SARA ou EDF. Imaginez la Martinique ou la Guadeloupe sans essence, sans eau, ou sans électricité ? C’est juste dire que notre citoyenneté c’est aussi une équité et une qualité des soins pour toutes et tous.
"L'hôpital guadeloupéen manque en effet considérablement de moyens : pas de draps, de médicaments, de matériels, une situation aggravée depuis l’incendie du 28 novembre 2017" rappellent les organisations, .
De son côté, l'Agence Régionale de Santé affirme qu’une nouvelle maternité ouvrira ses portes au dernier trimestre 2020, mais pas de quoi atténuer la détermination des syndicats, lesquels restent mobilisés.