La première édition des Journées de la cohésion sociale, tenue sous l’égide de la Collectivité Territoriale de Martinique, mardi 29 et mercredi 30 novembre, s’est terminée sur un constat : l’aide sociale ne suffira pas à combattre durablement l’exclusion sociale.
Une personne sur cinq vit avec moins de 615 euros par mois en Martinique. Et une sur dix vit exclusivement des revenus tirés des prestations versées par la Caisse d’allocations familiales. La misère n’est pas à nos portes, elle est sous nos yeux.
En pays dominé, la sujétion passe aussi par le maintien de la faiblesse de l’appareil productif avec son corollaire, un niveau élevé de chômage ou de sous -activité. Nous demeurons largement prisonniers de ce schéma qui a prévalu sous le régime colonial et qui s’est prolongé sous le régime départemental. Le système a désormais atteint ses limites.
Celles-ci représenteront 40% du budget de la Collectivité Territoriale de Martinique, environ 500 millions d’euros par an. Ses dirigeants savent pertinemment que distribuer allocations, prestations et subventions aux plus démunis ne suffira pas à juguler la misère, la face désormais visible de notre modèle de société.
Le système atteint ses limites
Tous les acteurs des politiques d’aide sociale le savent : la seule façon de faire disparaître ou au moins de diminuer l’exclusion sociale, c’est de créer des activités économiques et donc, des emplois. Force est de constater que nous n’en prenons pas le chemin, pas plus que par le passé.En pays dominé, la sujétion passe aussi par le maintien de la faiblesse de l’appareil productif avec son corollaire, un niveau élevé de chômage ou de sous -activité. Nous demeurons largement prisonniers de ce schéma qui a prévalu sous le régime colonial et qui s’est prolongé sous le régime départemental. Le système a désormais atteint ses limites.
Distribuer allocations, prestations et subventions ne suffira pas à juguler la misère
Des milliers de familles restent sur le bord de la route de l’expansion tout en étant les principales bénéficiaires de la généralisation des aides sociales comme substitut au sous-développement du travail. La nouvelle institution a reçu en héritage la généreuse politique sociale de l’ex-Département, qui consacrait plus de la moitié de ses dépenses à l’action sociale.Celles-ci représenteront 40% du budget de la Collectivité Territoriale de Martinique, environ 500 millions d’euros par an. Ses dirigeants savent pertinemment que distribuer allocations, prestations et subventions aux plus démunis ne suffira pas à juguler la misère, la face désormais visible de notre modèle de société.