Lors d’une intervention sur France 2, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a confirmé que ce confinement mis en place depuis le 17 mars 2020, a eu pour conséquence une augmentation des violences intrafamiliales.
Les femmes concernées peuvent donc en ce moment aller dénoncer leur agresseur dans une pharmacie, une démarche sans doute plus facile à effectuer, au lieu de porter plainte directement à la gendarmerie ou dans un commissariat, d’autant que ces forces de l’ordre sont très occupées sur la voie publique actuellement, afin de faire respecter les mesures restrictives.
Ce dispositif ponctuel devrait permettre selon le ministère :C’est une bonne initiative à saluer. Par contre, il faut que les pharmaciens.nes fassent un suivi auprès des commissariats et des gendarmeries, lesquels doivent être réactifs à leur tour, pour que cela ne soit pas juste un enregistrement.
(Muriel Ameller – association féministe Culture-Égalité)
Dans les officines on doit aussi faire preuve de bienveillance afin de mettre ces femmes battues en confiance. C’est très important. Et puis les proches voisins peuvent être les premiers à alerter et à aider les victimes.
(Rose Bonheur, membre de Culture-Égalité)
- une alerte efficace et discrète vis-à-vis de l’agresseur ;
- une prise en charge rapide des victimes ;
- le dépôt de plainte, le début d’une enquête judiciaire et la recherche de solutions de mise à l’abri des femmes concernées, malgré le confinement.
Les deux principales associations féministes de Martinique (l’UFM et Culture-Égalité) disent rester très vigilantes sur cette actualité.Il faut que les femmes sachent qu’elles sont confinées, certes, mais pas au péril de leur vie (…). Il faut aussi multiplier les possibilités, puisqu'elles peuvent également se signaler par écrit, soit par e.mail, par SMS, ou par WhatsApp, et par téléphone si elles ont une opportunité (…). Et puis il y a S.O.S. Kriz qui reçoit les plaintes au 0800 100 811, sans oublier la plateforme d’écoute 3919".
(Rita Bonheur – UFM)