Coronavirus : une crise sanitaire et sociale inédite à surmonter

Un milliard de personnes dans plusieurs pays sont soumises au confinement à domicile. Un inconvénient majeur duquel nous pourrions, ici comme ailleurs, tirer profit.
 
"Nous sommes assignés à résilience". La phrase est d’Albéric Marcellin, le président de l’Université populaire et de la prévention. Intelligent jeu de mots par lequel ce militant de l’engagement civique exprime une idée simple. Être assigné à résidence, confiné chez soi, doit nous amener à surmonter la gêne occasionnée par ce mauvais moment à passer, à rebondir après cette épreuve, à faire preuve de résilience.

Utilisée en psychologie, la notion de résilience définit notre capacité à pouvoir résister puis à rebondir après un état de stress post-traumatique. La plupart du temps, il s’agit d’un choc émotionnel comme la perte d’un proche, un licenciement, une maladie grave.

La crise sanitaire et sociétale que nous subissons, ici comme sur une bonne partie de la planète, va probablement engendrer un stress important chez certains d’entre nous, voire un traumatisme chez d’autres. L’échec à un examen ou à un concours, les obsèques ratées d’un être cher, la perte de son emploi, la mésentente familiale ou conjugale sont autant de motifs de déstabilisation pouvant affecter chacun de nous.
 

Une occasion de nous renforcer


La pandémie à Covid-19 nous renseigne sur notre fragilité, en tant qu’être humain. Mais elle va nous renseigner aussi sur notre solidité face à la catastrophe. Non seulement sur notre pouvoir de résister à son impact, mais aussi sur notre faculté à tourner une page. Après la crise, nous serons probablement nombreux à vouloir vivre différemment.

Ne serait-ce que parce que nous aurons appris sur nous-mêmes, sur notre capacité de résistance au stress, sur notre force, mais aussi sur notre faculté à faire le silence en nous. Le confinement, désagréable, ennuyeux, anxiogène, sera également un révélateur de notre puissance personnelle, quelle que soit notre condition sociale et notre âge.

À nous de savoir rendre positif cet inconvénient majeur. Comme nous l’enseignent nos aînés : "il ne faut pas blâmer une contrariété".