L'association citoyenne pour l'insertion solidaire et économique en première ligne pour venir en aide aux personnes en errance. 160 repas chauds ont été distribués hier (22 mars) avec le soutien du centre du réveil chrétien. Une chaîne de solidarité est en place. Ils ont aussi besoin de nous !
Un geste, un mot, un regard, une parole, un sourire. Un pas vers l'autre. Vers celle ou celui que l'on ne regarde même plus.
Par méfiance. Par peur ou par indifférence.
Les codes ne sont plus les mêmes, il ou elle a perdu son emploi, n'a plus de toit, ni de famille.
Allongé, mal habillé, pas toujours lavé, il a faim et cherche parfois d'autres substances plus illicites qu'une nourriture qui lui tiendrait chaud au ventre.
Recroquevillé sur sa douleur. Seul (e). Le tourbillon de la vie a un jour déraillé. Comme cela peut arriver à chacun d'entre nous.
Ces âmes en peine errent dans les rues. Refusent parfois la main tendue.
Leur monde n'est pas le nôtre. Il peut le devenir un jour. Nul n'est à l'abri.
Pour un repas, un gîte, une douche, des vêtements propres. L'Acise est leur ancrage de vie. Leur port d'attache. Pour la dignité. Certains refusent pourtant et choisissent la rue.
Hier (22 mars 2020), une équipe de l'Acise (association citoyenne pour l'insertion solidaire et économique) a silloné les rues de Fort-de-France pour distribuer 160 repas chauds. Des repas préparés par le centre du réveil chrétien.
Cette crise sanitaire révèle encore plus les failles de notre société, la peur et la souffrance gagnent tout un chacun. Et ce n'est pas fini.
- Dominique-Edouard Lagier. Directeur général de l'Acise Samu Social. 23 mars 2020.
Depuis la crise sanitaire, le nombre de personnes en errance augmente. De 59, le nombre de lits est passé à 99. L'armée a fournit 20 lits picots avec des duvets.
Les services de l'Etat soutiennent le travail des associations caritatives avec l'ARS (Agence régionale de santé) et la DJSCS (direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale).
Au quotidien, il est prévu trois repas par jour. Mais l'association a aussi besoin de fruits, oranges et citrons pour leur apport en vitamine C.
Pour faire face à toutes les dépenses et en prévision de l'augmentation rapide du nombre de personnes en souffrance, des dons en numéraire sont aussi nécessaires. Le site de l'Acise permet de faire des dons mensuels où en une fois.