Crise sociale en Martinique : l'activité du port est toujours paralysée

Le port de Fort-de-France est bloqué par l'inactivité des dockers, qui soutiennent la grève générale.
Au 12e jour de mot d'ordre de grève générale, tous les regards sont tournés vers le port de Fort-de-France qui est toujours paralysé. Les dockers observent l'avancée des négociations pour éventuellement desserrer l'étau car les magasins se vident...

Les acteurs du port de Fort-de-France devraient se revoir ce matin encore (vendredi 3 décembre 2021). La direction du port cherche à obtenir la livraison des marchandises en souffrance en cette période de fin d'année (magasins et pharmacies notamment, se vident) et les dockers soutiennent la grève générale. "Ils feront un geste" en fonction de l'évolution des négociations entre l'intersyndicale, la CTM et la préfecture.

Une précédente réunion de crise (jeudi 2 décembre) de 2 heures avec dockers, portiqueurs, manutentionnaires et la direction du Grand port maritime de Fort-de-France, a déjà permis de poser les questions essentielles.

les entrées du port à 10 heures (mercredi 01 décembre 2021)

Combien de containers en attente de traitement ? Où les garder ? Comment les sécuriser ? Faire admettre la nécessité d'alimenter les commerces et surtout ne pas laisser les containers destinés à la Martinique, repartir ailleurs.

"Il faut alimenter les systèmes de santé, et ceux qui ont le plus besoin de ces marchandises", explique Jean-Remy Villageois, directeur du Grand port maritime de Fort-de-France

Les dockers sont furieux depuis l’intervention jugée malheureuse de la police (selon l’entourage même du préfet), mercredi matin (1er décembre 2021). Ils durcissent leur mouvement de solidarité avec l’intersyndicale. "C’est en fonction des négociations en cours" qu'ils décideront de permettre la sortie de quelques conteneurs.

Les dockers soutiennent l'appel à la grève générale lancé depuis le 22 novembre 2021 contre l'obligation vaccinale, le pass sanitaire. La vie chère et les perpectives pour la jeunesse entre autres, se sont rajoutés aux revendications.