Bien qu'une diminution globale des indicateurs de surveillance de la dengue ait été observée la semaine dernière (entre le 15 et 21 avril), la vigilance reste de mise. La menace d'une augmentation de la circulation virale avec l'arrivée des pluies nécessite un renforcement des mesures de lutte contre le moustique Aedes Aegypti, à la fois individuellement et collectivement.
Baisse de 43% des consultations
La surveillance continue montre que la dengue maintient un niveau élevé avec environ 200 cas cliniques estimés par semaine pour les quatre dernières semaines (du 25 mars au 21 avril). Le nombre de visites à domicile pour suspicion de dengue par SOS-Médecins a diminué, passant de 44 à 25 visites hebdomadaires. Depuis le début de l'épidémie, environ 18 480 patients ont consulté pour un syndrome de dengue en médecine de ville et 3 845 ont été vus par SOS-Médecins.
Le système hospitalier moins sollicité
Les hôpitaux ont également enregistré une baisse de l'activité liée à la dengue. La semaine dernière (entre le 15 et 21 avril), il y a eu 7 passages aux urgences, dont un a mené à une hospitalisation, contre 9 la semaine précédente avec quatre hospitalisations. Parmi les cas aux urgences, trois concernaient des enfants de moins de 15 ans.
Au total, depuis le début de l'épidémie, le 24 juillet 2023, 1 611 cas ont nécessité des soins d'urgence, avec 375 (23 %) conduisant à des hospitalisations.
Ces chiffres en baisse ne sont pas suffisamment constants pour provoquer l'arrêt de l'épidémie. La vigilance est toujours en vigueur, la dengue est mortelle.