Des radars tourelles dégradés sur les routes de Martinique alors qu'ils n'étaient pas en service, selon la préfecture

À peine déployés, des radars tourelles en Martinique subissent une série d’attaques. Deux appareils installés à Ducos et près de l’aéroport du Lamentin, ont été brûlés la nuit dernière (18 au19 octobre 2020). 
Quatre appareils de contrôle de la vitesse ont été victimes d’actes d’incivilités, la nuit dernière (18 au 19 octobre 2020) à Ducos, près de l’aéroport du Lamentin et au niveau de la Lézarde.


Des radars pas encore opérationnels


Deux machines ont été détériorées avant même d’avoir été complètement mises en place. Selon la préfecture, "les radars n’étaient pas en fonction, ils étaient vides à l’intérieur".

Entre 20 et 30 équipements de ce type sont envisagés sur nos routes. 

L'année prochaine, il est prévu que de nouvelles cabines fassent leur apparition. À terme, la Martinique devrait compter une soixantaine de radars tourelles dont seulement une vingtaine seraient actifs simultanément. Le système radar étant déplacé aléatoirement entre les cabines.

Radarauto.com


Le coût de réparation varie entre 500€ (vitre cassée) à 20 000€ en cas de remplacement total de cet équipement dernière génération, selon la sécurité routière.
Cependant, ces réparations ou remplacements sont réalisés avec les fonds récupérés par les amendes du fond routier. 

100 000 euros d’amende


Depuis le début de l’installation des ces appareils, il y a une tendance à la hausse des dégradations. Selon les articles 322-1, 322-2 et suivants du Code pénal, "la destruction, la détérioration ou la dégradation" d’un radar est assimilée à une dégradation de bien public. 

Graffitis et autocollants peuvent coûter 15 000 euros d'amende en plus des peines de travaux d'intérêt général. Détruire un radar à plusieurs ou à visage couvert fait monter l'addition jusqu'à 100 000 euros d'amende et sept ans d'emprisonnement.
Une enquête de police a été ouverte pour identifier le ou les auteurs de ces dégradations.
Que dit la loi ?
  • Pour avoir affiché des autocollants, fait des graffitis, occulté ou bâché les vitres d'un radar : l'auteur des dégradations risque jusqu’à 15 000 euros d’amende et une peine d’intérêt général ;
 
  • Pour avoir détruit ou endommagé un radar (incendie, vol, explosion) : l'auteur des dégradations risque jusqu’à 75 000 euros d’amende et 5 ans d’emprisonnement.
 
  • Si l'action a été menée par un groupe de personnes, ou un individu masqué, la peine est encore plus lourde : jusqu’à 100 000 euros d’amende et 7 ans d’emprisonnement.