Les cours sont dispensés par quatre enseignants, au lieu d’un seul. Chacun a en charge un module : lecture, écriture, sciences ou philosophie.
Carine Croisan est professeur des écoles. Elle est chargée du module de philosophie.
Ça leur amène plus de réflexion, apprendre à réfléchir, à raisonner. Et c'est super pour le collège, parce qu'ils vont devoir le faire tout seuls, l'an prochain. Il faut donc les amener à faire ce genre de raisonnement automatiquement.
Visiblement, ce dispositif compte déjà de nombreux fans, parmi les élèves de CM2 de l'école du Carbet.
C'est bien, parce que lorsqu'on va arriver au collège, on sera habitués. On n'aura pas de surprise, confie un élève.
En sciences, on apprend à travailler comme des scientifiques. En écriture, on apprend à développer notre imagination, à améliorer notre écriture, ajoute une camarade de classe.
Comme au collège
L’enseignement modulaire a un objectif : renforcer les compétences et les connaissances des élèves avant leur entrée au collège, afin de réduire le risque d’échec scolaire.Ils se sentent grands, ils s'investissent. On sent que là, ils sont habitués et rôdés au dispositif. C'est ce que je ressens. Ils attendent avec impatience les moments où ils vont faire sciences, lecture, etc. Ça leur plaît, explique Claire César, en charge de module de sciences.
Deux écoles expérimentent le dispositif de l’enseignement modulaire, dans le Nord, Le Carbet et le Prêcheur.La volonté au départ, c'est celle de Monsieur le Recteur de nous faire mieux préparer les élèves. On a du mal dans le système éducatif français, à réduire les difficultés. Et elles augmentent au fur et à mesure que les élèves grandissent.
Ce qu'on veut, c'est à la base, essayer d'agir pour que ces difficultés-là n'apparaissent pas, explique Elisabeth Lameynardie, inspectrice de la circonscription du Morne Rouge.
L’opération va durer deux ans. Si elle s’avère concluante, le dispositif sera mis en place dans d’autres écoles primaires.
Certains établissements sont déjà demandeurs.