Les équipes politiques s’intéressent à l’éligibilité notamment d'un candidat de la liste du Gran Sanblé Pou Matinik en vue des élections territoriales des 20 et 27 juin prochains en Martinique. Les concernés affichent leur sérénité.
C’est sans doute l’esprit de la Pentecôte qui a éclairé certaines têtes de listes à en savoir un peu plus et fouiller sur les listes de certains concurrents, histoire de vérifier la conformité des textes.
À ce jour, la liste Gran Sanblé Pou Matinik serait sujette à plusieurs interrogations concernant au moins un candidat qui occupe des fonctions de directeur de service dans une structure de la collectivité territoriale de Martinique. Il ne pourrait pas être candidat en raison de l'interdiction faite aux chefs de service d'organismes relevant de la CTM d'être élu dans le territoire géré par cette collectivité.
Tout comme les 13 autres listes, celle Gran Sanblé Pou Matinik, a pourtant été validée par la préfecture de Martinique puis confirmée par le ministère de l'intérieur.
À l’annonce des faits, plusieurs têtes de listes se sont rapprochées des autorités préfectorales pour en vérifier l’authenticité. Ce qui aurait jeté un certain trouble au sein même des services préfectoraux, car il s’agit de la liste de l’actuel président du conseil exécutif de la CTM.
S'il il y a inéligibilité ce n'est pas ce que je souhaite. (...) Je prefère gagner un match sur le terrain que de le gagner par forfait.
Interrogé ce matin (25 mai 2021) Philippe Edmond-Mariette, tête de section dans le nord du Gran Sanblé Pou Matinik, affiche la sérénité de son groupe. "Il ne faut pas confondre inéligibilité et incompatibilité. Le candidat dont il est question peut parfaitement se présenter en vertu de la règle qui figure dans le mémento remis à chaque candidat. (...) Par ailleurs le candidat concerné n'a reçu aucune notification concernant un éventuel recours devant le tribunal administratif".
A la différence de l’inéligibilité, l’incompatibilité n’interdit pas la candidature. L’existence d’une incompatibilité est donc sans incidence sur la régularité de l’élection et n’empêche pas l’enregistrement de la candidature.
Toutefois, à l’issue de l’élection, le candidat élu peut se trouver dans une des situations d’incompatibilité prévue par le code électoral. Il peut alors être contraint de renoncer à l’exercice de fonctions qu’il occupe ou d’abandonner un ou plusieurs mandats qu’il détient.
À quelques jours du début officiel de la campagne (31 mai 2021), cette rumeur promet une joute électorale animée.