Les employées de l’association Jikaélé sont toujours en attente de leurs salaires du mois d’août dernier. La structure spécialisée dans l'organisation de centres de loisirs et séjours de vacances est en difficulté depuis plusieurs mois.
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Plusieurs employées de l’association Jikaélé, principalement des animatrices et directrices sous contrats aidés, attendent toujours leurs salaires du mois d’août dernier. Selon leurs dires, après trois mois d'attente, elles n’arrivent même plus à joindre le responsable de la structure.
"Quand on appelle ce monsieur pour savoir si les choses ont évolué au niveau des paiements, ce monsieur ne nous répond plus donc on ne sait pas où se situer. Aujourd'hui s'en est assez, il faut que ce responsable trouve une solution pour nous payer parce que comme lui nous avons des factures, nous avons des enfants, un loyer à payer. Il faut quand même avoir un minimum de communication, on n’est pas des bêtes. J'ai attendu quand même trois mois, là s'en est assez" précise Monelle, ex-animatrice de la structure.
Jikaélé qui organise depuis 1985 des centres de loisirs en communes, des classes découvertes, et des séjours de vacances et linguistiques est dans la tourmente. Un arrêté préfectoral de suspension de toute activité pour une durée de 6 mois a été signifié au dirigeant de la structure en août dernier. En outre, une enquête administrative diligentée par la DRJS a été ouverte à l’encontre de l’organisateur afin de comprendre les raisons des dysfonctionnements et d’identifier les responsabilités.
En effet, au tout début du mois d’août dernier à Miami en Floride, une quarantaine d’enfants et de jeunes gens martiniquais étaient restés coincés à la suite d’un séjour de vacances du 17 au 30 juillet à Orlando aux États-Unis. Selon un communiqué du préfet Frank Robine à l'époque, "le vol retour n’a pas pu être effectué… et ni les services de l’État en Martinique ni les services consulaires français de Miami n’ont été avisés par l’organisateur", ce qui avait provoqué un vent de panique chez les parents.
La préfecture et la Direction Régionale de la Jeunesses, des Sports et de la Cohésion Sociale avaient dû mettre la pression sur les organisateurs afin de trouver des solutions pour rapatrier les enfants, dans les meilleurs délais. De son côté, le consul de France à Miami s’était déplacé dans les hôtels où les jeunes étaient hébergés pour vérifier que leur prise en charge était garantie, jusqu’à leur départ en deux groupes, entre le 3 et le 5 août.
Mais depuis les décisions de la Préfecture et de la DRJS, le siège de Jikaélé situé aux Terres Sainville à Fort-de-France est fermé et les employées sous contrats aidés n’ont plus aucune nouvelle du dirigeant.
"Le responsable nous mène en bateau, ils nous donnent des excuses différentes sans nous dire vraiment la raison du retard du paiement. On aurait voulu qu’il prenne son courage à deux mains, qu'il fasse une réunion et qu'il nous dise les choses franchement. Jikaélé a eu des voyages annulés où les parents avaient payé et jusqu'à maintenant ils ne sont pas remboursés et les parents des enfants qui sont restés coincés à Miami exigent un remboursement. Donc forcément nous sommes inquiets" ajoute une employée qui n’a pas souhaité révéler son identité.
Une trentaine de salariés seraient dans la même situation. La Commission Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative doit statuer sur le sort de l’association. Jikaélé est dans une forte période de turbulences qui ne semble pas prête à s'arrêter de sitôt.
"Quand on appelle ce monsieur pour savoir si les choses ont évolué au niveau des paiements, ce monsieur ne nous répond plus donc on ne sait pas où se situer. Aujourd'hui s'en est assez, il faut que ce responsable trouve une solution pour nous payer parce que comme lui nous avons des factures, nous avons des enfants, un loyer à payer. Il faut quand même avoir un minimum de communication, on n’est pas des bêtes. J'ai attendu quand même trois mois, là s'en est assez" précise Monelle, ex-animatrice de la structure.
Des sanctions
Jikaélé qui organise depuis 1985 des centres de loisirs en communes, des classes découvertes, et des séjours de vacances et linguistiques est dans la tourmente. Un arrêté préfectoral de suspension de toute activité pour une durée de 6 mois a été signifié au dirigeant de la structure en août dernier. En outre, une enquête administrative diligentée par la DRJS a été ouverte à l’encontre de l’organisateur afin de comprendre les raisons des dysfonctionnements et d’identifier les responsabilités.
En effet, au tout début du mois d’août dernier à Miami en Floride, une quarantaine d’enfants et de jeunes gens martiniquais étaient restés coincés à la suite d’un séjour de vacances du 17 au 30 juillet à Orlando aux États-Unis. Selon un communiqué du préfet Frank Robine à l'époque, "le vol retour n’a pas pu être effectué… et ni les services de l’État en Martinique ni les services consulaires français de Miami n’ont été avisés par l’organisateur", ce qui avait provoqué un vent de panique chez les parents.
La préfecture et la Direction Régionale de la Jeunesses, des Sports et de la Cohésion Sociale avaient dû mettre la pression sur les organisateurs afin de trouver des solutions pour rapatrier les enfants, dans les meilleurs délais. De son côté, le consul de France à Miami s’était déplacé dans les hôtels où les jeunes étaient hébergés pour vérifier que leur prise en charge était garantie, jusqu’à leur départ en deux groupes, entre le 3 et le 5 août.
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Mais depuis les décisions de la Préfecture et de la DRJS, le siège de Jikaélé situé aux Terres Sainville à Fort-de-France est fermé et les employées sous contrats aidés n’ont plus aucune nouvelle du dirigeant.
"Le responsable nous mène en bateau, ils nous donnent des excuses différentes sans nous dire vraiment la raison du retard du paiement. On aurait voulu qu’il prenne son courage à deux mains, qu'il fasse une réunion et qu'il nous dise les choses franchement. Jikaélé a eu des voyages annulés où les parents avaient payé et jusqu'à maintenant ils ne sont pas remboursés et les parents des enfants qui sont restés coincés à Miami exigent un remboursement. Donc forcément nous sommes inquiets" ajoute une employée qui n’a pas souhaité révéler son identité.
Une trentaine de salariés seraient dans la même situation. La Commission Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative doit statuer sur le sort de l’association. Jikaélé est dans une forte période de turbulences qui ne semble pas prête à s'arrêter de sitôt.