"En Martinique, les produits alimentaires sont 40 % plus chers" par rapport à l’hexagone selon l’INSEE

K-dis à la sortie d'un hypermarché.
Dans sa publication du 11 juillet 2023, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques, observe qu'entre 2010 et 2022, "les écarts de prix par rapport à la France s’accroissent en Martinique". L’Institut souligne que "l’écart de prix est particulièrement élevé pour l’alimentation (+ 40 %)", un des premiers postes de dépenses des Martiniquais.

En cette période de rentrée scolaire, comme partout en France, le pouvoir d’achat reste un souci majeur dans les foyers martiniquais. Cette préoccupation est d’autant plus prégnante que "depuis 2010, les écarts de prix augmentent en Martinique", selon l’INSEE (l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) dans sa publication datée du 11 juillet 2023.

En Martinique, les prix à la consommation sont plus élevés de 14 % qu’en France (…). L’écart de prix est particulièrement élevé pour l’alimentation (+ 40 %), l’un des premiers postes de consommation des Martiniquais.

L'INSEE

Depuis plusieurs années, l’Association Des Consommateurs du François (ADCF) a pris l’habitude d’effectuer des relevés de prix inopinés dans les rayons des hypermarchés de l’île, comme d’autres collectifs citoyens.

L’ADCF reconnaît elle aussi que cette inflation persistante depuis plus d’une décennie, impacte surtout les produits alimentaires, en dépit du BQP (Bouclier Qualité Prix) censé limiter la hausse des tarifs et malgré la veille de l’Observatoire, lequel a vocation à analyser le niveau et la structure des prix et des revenus.

Il y a une hausse importante sur l’alimentation en effet comme le dit l’INSEE. Et il y a quelques mois encore, on était même à plus de 40% (…). Un exemple : une bouteille d’huile coûtait près de 5 euros ; aujourd’hui le prix est redescendu à 2€80 environ. Avant la guerre en Ukraine et la crise sanitaire, c’était entre 1€10 et 1€30. Donc, on peut considérer qu’il y a une baisse, mais elle n’est pas encore satisfaisante pour le consommateur (…). Il y a véritablement une crise dans l’alimentaire et il faut négocier un réajustement avec les commerçants, pour une baisse significative des tarifs.

André-Laurent Labonne, collaborateur juridique de l'ADCF

(l’Association Des Consommateurs du François)

Fruits, produits laitiers et carnés plus impactés

L’INSEE confirme que l’écart de prix avec l’hexagone "continue à se creuser" dans l’alimentation. Il était de 38 % en 2015. "Les produits laitiers, la viande et les fruits contribuent majoritairement à cette évolution".

Un ménage martiniquais paie son panier de consommation 11 % plus cher que s’il le consommait en France (…). Les prix de la santé, qui représentent 12 % des dépenses d’un ménage martiniquais, sont également plus élevés de 13 %. L’écart de prix pour les services de communication est particulièrement élevé avec la France (+ 37%).

L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

(11 /07 / 2023)

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