La commission d'enquête parlementaire sur l'utilisation du Chlordécone et du Paraquat a recommencé ses auditions hier lundi 8 juillet 2019 avec les responsables de l'INCA. Une session marquée notamment par une remise en question de l'interprétation des résultats de Karuprostate.
Pendant plus de 2 heures les membres de la commission d'enquête ont tenté de comprendre le rôle exact de l'INCA (Institut National du CAncer) dans la mise en place d'études scientifiques sur l'impact de la pollution au chlordécone en Martinique et en Guadeloupe.
Les questions étaient précises mais elles n'ont donné lieu qu'à des réponses nuancées et souvent empreintes de langue de bois.
Ainsi les responsables de l'INCA n'ont eu de cesse de critiquer les interprétations faites des résultats de l'enquête Karuprostate, menée en Guadeloupe.
Cette étude "cas/témoins" sur plus de 1200 personnes ne permettrait aucune affirmation concernant un lien probable entre pollution au chlordécone et cancer de la prostate ont-ils martelé. L'explication : une erreur dans l'échantillonnage. Les "cas" n'étant pas comparables aux "témoins" à cause de leur âge moyen ou encore de leurs antécédents familiaux. Ce sont ces mêmes arguments qu'ils ont avancés pour expliquer l'abandon de Madiprostate.
Un argumentaire très technico-scientifique qui a eu l'air d'agacer profondément le président de la commission, Serge Letchimy, et la rapporteure , Justine Bénin. Malgré leurs efforts, rien n'y a fait, les responsables de l'INCA sont restés dans leur rôle de défenseur de l'institut.
Pourtant, ils l'avouent, en 11 ans, 4 projets d'études scientifiques en lien avec le scandale sanitaire du chlordécone ont été déposés dans leurs services. Aucun n'aura été retenu par le comité de sélection de l'INCA. En clair, entre 2008 et aujourd'hui l'INCA n'a financé aucune recherche scientifique sur la pollution au chlordécone en Martinique et en Guadeloupe.
(Re)voir le reportage de Cécile Marre
Les questions étaient précises mais elles n'ont donné lieu qu'à des réponses nuancées et souvent empreintes de langue de bois.
Ainsi les responsables de l'INCA n'ont eu de cesse de critiquer les interprétations faites des résultats de l'enquête Karuprostate, menée en Guadeloupe.
Cette étude "cas/témoins" sur plus de 1200 personnes ne permettrait aucune affirmation concernant un lien probable entre pollution au chlordécone et cancer de la prostate ont-ils martelé. L'explication : une erreur dans l'échantillonnage. Les "cas" n'étant pas comparables aux "témoins" à cause de leur âge moyen ou encore de leurs antécédents familiaux. Ce sont ces mêmes arguments qu'ils ont avancés pour expliquer l'abandon de Madiprostate.
Un argumentaire très technico-scientifique qui a eu l'air d'agacer profondément le président de la commission, Serge Letchimy, et la rapporteure , Justine Bénin. Malgré leurs efforts, rien n'y a fait, les responsables de l'INCA sont restés dans leur rôle de défenseur de l'institut.
Pourtant, ils l'avouent, en 11 ans, 4 projets d'études scientifiques en lien avec le scandale sanitaire du chlordécone ont été déposés dans leurs services. Aucun n'aura été retenu par le comité de sélection de l'INCA. En clair, entre 2008 et aujourd'hui l'INCA n'a financé aucune recherche scientifique sur la pollution au chlordécone en Martinique et en Guadeloupe.
(Re)voir le reportage de Cécile Marre
auditions du 8 juillet 2019
Aujourd'hui les auditions se sont poursuivies ce matin uniquement avec le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et l'IRD (Institut de Recherche et de Développement) avant une pause ce mercredi 10 juillet. Reprise des auditions Jeudi 11juillet 2019.