Le mois de la santé sexuelle qui a débuté le 5 juin 2023, se poursuit jusqu’au 25. Cette campagne nationale est marquée par deux temps forts : focus d’abord sur les relations intimes et certains "sujets tabous et des thématiques méconnues" jusqu’au 18 du mois. La semaine d’après sera consacrée au dépistage, du 19 au 25 Juin.
Contraception, Infections Sexuellement Transmissibles (IST), consentement, dysfonctions sexuelles...,"il est normal de se poser des questions sur la sexualité et il ne faut pas hésiter à en parler" conseille l‘ARS (l’Agence Régionale de la Santé en Martinique).
Pour certains, ces sujets sont difficiles à aborder, notamment dans le cercle familial. Il est donc essentiel d’engager une discussion autour de la santé sexuelle, de briser les tabous souvent à l’origine de fausses idées. La santé sexuelle est partie intégrante de la bonne santé, elle doit être une préoccupation pour soi mais également pour ses partenaires.
L’ARS (Agence Régionale de la Santé)
"Informer et sensibiliser tous les publics"
"L’objectif des semaines de la santé sexuelle est d’informer et de sensibiliser tous les publics" sur les problématiques de la santé sexuelle au sens large, en mettant en lumière les actions menées par de nombreux partenaires institutionnels et associatifs.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé sexuelle s’entend comme "un état de bien-être physique, mental et social eu égard à la sexualité, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. La santé sexuelle s’entend comme une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que comme la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, exemptes de coercition, de discrimination et de violence. Pour que la santé sexuelle soit assurée et protégée, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et appliqués."
Aujourd’hui, il s’agit d’insister sur la nécessité d’une approche positive et globale de la santé sexuelle où chacun peut choisir la sexualité qui lui convient tout en respectant celle des autres. Pour cela, éducation, accès aux droits et accès à la santé sont des axes de travail essentiels.
L’ARS
Quelques chiffres…
De 1988 à 2021, les autorités sanitaires ont recensés 1134 personnes vivant avec le VIH qui ont été suivies au CHU de Martinique, soit 716 hommes, 415 femmes et 3 transsexuels. 31% étaient âgés entre 50 et 59 ans et 22.50% entre 60 et 69 ans. La majorité de ces personnes sont nées en France (83.10%), dont plus de 80% en Martinique. (Source : ARS)
Les IST (Infections Sexuellement Transmissibles)
D’après l’Agence Régionale de la Santé, "la Martinique demeure l’une des régions françaises la plus touchée par les IST".
Depuis plusieurs années, il est constaté une recrudescence des IST notamment de syphilis et chlamydiae. Le dépistage représente un outil majeur pour réduire la prévalence des IST.
L’ARS
Le préservatif comme barrière
Depuis le 1er janvier 2023, les préservatifs des marques "Eden" et "Sortez couverts !", peuvent être "pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie", sans prescription médicale pour toute personne de moins de 26 ans, sans minimum d’âge.
Pour obtenir la délivrance d’une boîte de préservatifs, il suffit de se rendre en pharmacie et de présenter sa carte vitale ou une attestation de droits, ou à défaut sa pièce d’identité.
Contraception gratuite
Quant aux moyens contraceptifs, ils sont "désormais gratuits pour les femmes de moins de 26 ans". La "pilule du lendemain" est prise en charge à 100% et sans ordonnance pour toutes les femmes.
Depuis le 1er janvier 2023, elle est disponible en pharmacie, sans prescription médicale et sans avance de frais, pour toute femme mineure ou majeure.
Pour aller plus loin et vous renseigner sur les différentes actions programmées en Martinique, contactez ⇒ en ligne ars-martinique-communication@ars.sante.fr ou consultez le site https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2023/etre-bien-informe-pour-preserver-sa-sante-sexuelle-un-enjeu-de-sante-publique