La mission de médiation du Conseil d'État à l'Université des Antilles s'est terminée le samedi 11 mai 2019. "Les étudiants ne laisseront pas les dirigeants du pôle universitaire de Martinique couler le campus", écrivent-ils dans une note que nous nous sommes procurés.
Dans quelques semaines, François Weil, conseiller d’État, et Louise Brehier, auditrice au Conseil d’État, remettront un rapport sur l’Université des Antilles au Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Ils ont mené une mission de médiation du 5 au 11 mai 2019 sur les pôles de Guadeloupe et de Martinique. Les deux missionnaires ont fait le tour des problèmes en auditionnant les différents acteurs des pôles universitaires.
La situation est complexe depuis la création de l'Université en 2015. La présidence alternée ne simplifie pas l'organisation, vu l’interprétation variée donnée aux pôles en fonction du territoire qui pilote l’entité. Pendant le passage de cette mission d’évaluation, les représentants élus des étudiants du campus de Schoelcher ont abordé sans détour leur situation.
Qu’ils soient anciens (locaux de travail...) ou plus modernes (bibliothèques, cafétéria...), les équipements sont souvent "plombés" par d'importantes périodes de fermeture. Non seulement, ces fermetures limitent les possibilités de travail individuel ou collectif le soir, le week- end ou pendant les vacances, mais elles réduisent la vie sociale sur le campus et l'attractivité universitaire de la Martinique".
Dans cette note, le mouvement des étudiants précise que "la différence avec la Guadeloupe est criante. Ce département bénéficie depuis des années du soutien financier massif du Conseil Régional, contrairement à la Martinique qui n'a certes pas donné ces dernières années une image de nature à mettre les collectivités territoriales en confiance. Il faut d'urgence restaurer une ambiance universitaire et un dialogue serein à l'intérieur du pôle Martinique et entre les pôles. Si la fraternité existe bel et bien entre les étudiants des deux pôles, ainsi qu'entre les personnels et la plupart des enseignants-chercheurs, ce n'est manifestement pas le cas entre les dirigeants".
Il est aussi pointé dans la note Ansam Ansam, l’affaire du Ceregmia et ses conséquences calamiteuses. Si les buts recherchés en 2013 par l’ancienne présidente étaient de mettre fin à de supposés détournements de fonds publics, "la justice ne semble pas avoir conclu à la culpabilité voire à la responsabilité des enseignants-chercheurs poursuivis à l'initiative de la présidente d'alors, ce qui transforme aujourd'hui cette opération mains propres en chasse aux sorcières ou règlement de comptes politique avec des opposants, et jette un sérieux doute sur les intentions initiales et même sur la réalité des faits dénoncés à l'époque". D'ailleurs, pour les étudiants, il est évident qu'il y a une détérioration du "vivre-ensemble".
Les étudiants ne veulent pas d'éclatement de l'Université des Antilles. Ils l'ont fait savoir en déléguant une liste Ansam Ansam en avril 2019 qui a remporté tous les suffrages dans les différents conseils et commissions. Un message ferme et clair envoyé à leurs dirigeants: "n’envisagez pas un nouvel éclatement de notre université comme suscité et élaboré, hier comme aujourd’hui, par les mêmes aux fins d’ambitions personnelles et de stratégies politiciennes et séparatistes ".
La mission d'évaluation est repartie avec des documents fournis par les étudiants. Une note de 5 pages mais également une motion en date du 29 Mars 2018 et des échanges de mails reçus sur la messagerie internet de l'Université des Antilles.
Ils ont mené une mission de médiation du 5 au 11 mai 2019 sur les pôles de Guadeloupe et de Martinique. Les deux missionnaires ont fait le tour des problèmes en auditionnant les différents acteurs des pôles universitaires.
La situation est complexe depuis la création de l'Université en 2015. La présidence alternée ne simplifie pas l'organisation, vu l’interprétation variée donnée aux pôles en fonction du territoire qui pilote l’entité. Pendant le passage de cette mission d’évaluation, les représentants élus des étudiants du campus de Schoelcher ont abordé sans détour leur situation.
Actions ou exactions ?
Dans une note remise aux deux missionnaires le 10 mai 2019 par le mouvement "Ansam Ansam", les étudiants signalent avoir subi tous les dérapages possibles. "Nous ne laisseront pas les dirigeants du Pôle universitaire de Martinique couler le campus... l’ancienne gouvernance de l'université et les actuels dirigeants du pôle Martinique ne donnent pas vraiment (à nous étudiants, mais plus largement au public) un exemple de fair-play et de respect : dénonciations publiques non confirmées par les faits ; diffusion de fausses nouvelles ; organisation de blocages des accès aux campus par quelques enseignants- chercheurs appelant en renfort des personnes extérieures ; propagande à outrance (messagerie universitaire, blogs, presse écrite, parlée, télévisée, etc.) visant à "charger" la Guadeloupe et à refuser d'assumer la moindre responsabilité dans la situation actuelle ; politique de la chaise vide visant à bloquer le fonctionnement des institutions communes avec la Guadeloupe..." .Les équipements sont souvent "plombés" par d'importantes périodes de fermeture.
Le pôle de Martinique connaît une baisse des effectifs, ce qui a des conséquences sur les moyens humains, intellectuels et financiers, ainsi que sur la diminution de l'offre de formation à court terme.
Qu’ils soient anciens (locaux de travail...) ou plus modernes (bibliothèques, cafétéria...), les équipements sont souvent "plombés" par d'importantes périodes de fermeture. Non seulement, ces fermetures limitent les possibilités de travail individuel ou collectif le soir, le week- end ou pendant les vacances, mais elles réduisent la vie sociale sur le campus et l'attractivité universitaire de la Martinique".
Inégalité flagrante
Dans cette note, le mouvement des étudiants précise que "la différence avec la Guadeloupe est criante. Ce département bénéficie depuis des années du soutien financier massif du Conseil Régional, contrairement à la Martinique qui n'a certes pas donné ces dernières années une image de nature à mettre les collectivités territoriales en confiance. Il faut d'urgence restaurer une ambiance universitaire et un dialogue serein à l'intérieur du pôle Martinique et entre les pôles. Si la fraternité existe bel et bien entre les étudiants des deux pôles, ainsi qu'entre les personnels et la plupart des enseignants-chercheurs, ce n'est manifestement pas le cas entre les dirigeants".
La responsabilité du président de l'Université
Le mouvement étudiants Ansam Ansam pointe aussi du doigt la responsabilité du président de l'établissement Eustase Janky, qui n’a pas usé de ses pouvoirs de police et disciplinaire pour mettre un terme à ce mode de management du pôle Martinique qui certes, existe depuis 2013, mais perdure sans raisons avec les effets délétères qu'on connaît.
Détérioration du vivre-ensemble
Il est aussi pointé dans la note Ansam Ansam, l’affaire du Ceregmia et ses conséquences calamiteuses. Si les buts recherchés en 2013 par l’ancienne présidente étaient de mettre fin à de supposés détournements de fonds publics, "la justice ne semble pas avoir conclu à la culpabilité voire à la responsabilité des enseignants-chercheurs poursuivis à l'initiative de la présidente d'alors, ce qui transforme aujourd'hui cette opération mains propres en chasse aux sorcières ou règlement de comptes politique avec des opposants, et jette un sérieux doute sur les intentions initiales et même sur la réalité des faits dénoncés à l'époque". D'ailleurs, pour les étudiants, il est évident qu'il y a une détérioration du "vivre-ensemble".
Pas éclatement de l'Université
Les étudiants ne veulent pas d'éclatement de l'Université des Antilles. Ils l'ont fait savoir en déléguant une liste Ansam Ansam en avril 2019 qui a remporté tous les suffrages dans les différents conseils et commissions. Un message ferme et clair envoyé à leurs dirigeants: "n’envisagez pas un nouvel éclatement de notre université comme suscité et élaboré, hier comme aujourd’hui, par les mêmes aux fins d’ambitions personnelles et de stratégies politiciennes et séparatistes ".
Le poids des documents
La mission d'évaluation est repartie avec des documents fournis par les étudiants. Une note de 5 pages mais également une motion en date du 29 Mars 2018 et des échanges de mails reçus sur la messagerie internet de l'Université des Antilles.