Le financement public des partis politiques français se divise en deux parties principales.
La première fraction est allouée en fonction des résultats obtenus lors du premier tour des élections législatives, sous conditions spécifiques de reconnaissance, d'éligibilité à l'aide publique, et de dépôt des comptes auprès de la CNCCFP.
Les partis ne respectant pas la parité peuvent voir cette aide réduite.
La seconde fraction bénéficie aux partis représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat, basée sur le nombre de parlementaires affiliés.
Le parti "Péy-A" mieux doté cette année encore
257 422 euros, c'est le montant de l'aide publique de l'État attribuée à 5 formations politiques de Martinique.
Pour cette année 2024 le parti "Péyi-A" se maintient comme l'an dernier à la première place du financement public. Il s'élève à 133 106 euros, c'est à 13 euros près, le même montant attribué en 2023.
Environ 19% de ce financement provient des résultats des votes obtenus lors des dernières élections législatives. Le reste est dû aux parlementaires de Péy-A.
Les parlementaires rattachés au parti Péy-A, Marcelin Nadeau, Jean Philippe Nilor et Jiovanny William, conformément à la législation régissant le financement de la vie politique, ont permis au parti de recevoir la seconde fraction de l'aide publique destinée aux formations politiques, soit 37 119 € par parlementaire et par an.
Le PPM perd 45 % du financement de l'État
Avec une aide publique en 2024 de 44 329 euros, contre 81 452 euros en 2023, le Parti Progressiste Martiniquais (PPM), qui était auparavant le principal bénéficiaire du financement public parmi les partis politiques des régions d'outre-mer, se trouve désormais en troisième position en Martinique.
Cette situation fait suite à la décision des sénateurs Catherine Conconne et Frédéric Buval de s'affilier en 2024 au Mouvement Populaire Franciscain (MPF). Ce dernier parti est en seconde position dans le classement avec une aide s'élevant à 76 140 euros.
Dans la suite du classement, on retrouve Bartir le pays Martinique et l'union des démocrates et des écologistes de Martinique.
À noter que le Mouvement indépendantiste de Martinique, le MIM n'a reçu aucun financement de l'État. Le parti d'Alfred Marie-Jeanne, n'a pas respecté l'obligation de parité des candidatures. 3 candidats du sexe masculin représentaient le MIM en juin 2022.