Fort-de-France : l’heure du bilan pour le quartier des Terres-Sainville, après une nuit de violences

La soirée du lundi 19 au mardi 20 juillet 2021 a été calme, au lendemain des violences perpétrées par des bandes organisées bravant le couvre-feu, ce qui a provoqué des affrontements avec les forces de l’ordre. Les stigmates de cette nuit très agitée sont encore visibles dans le quartier des Terres-Sainville.

Samedi 17 juillet 2021 dans la soirée, le centre-ville foyalais avait déjà été la cible de casseurs, en marge d’une manifestation contre le vaccin anti-Covid.

Le maire, Didier Laguerre, a donc réuni une dizaine de propriétaires et locataires des TSV, des artisans-commerçants, et une délégation du bureau de l'AFCM (l’Association Fort-de-France Cœur de Martinique).

Ils ont rencontré lundi 19 juillet en fin d’après-midi, le président du Conseil Exécutif, Serge Letchimy, pour faire le point sur les aides à mobiliser en faveur des sinistrés.

Nous fournirons une aide d’urgence aux victimes qui ont tout perdu.

Un soutien sera aussi apporté pour le relogement pour ces familles Sainviliennes qui résident dans le quartier depuis plusieurs générations et qui ont juste eu le temps de sauver leur vie, avec l'aide de certains riverains.

Dans l'immédiat, nous accompagnerons les propriétaires pour leurs formalités administratives.

 

Des aides seront aussi mises en place pour les commerçants impactés.

(Didier Laguerre)

En outre, un accompagnement psychologique sera mis en oeuvre, "au plus vite" précise le maire, "pour toutes ces familles sous le choc". Il a également été convenu de la mise en place d’un dispositif conjoint par la CTM et la Ville de Fort-de-France "pour le suivi de cet accompagnement".

Le 1er magistrat a aussi échangé dans la journée de lundi, avec des représentants du Conseil Citoyen des Terres-Sainville qui ont évoqué un "sentiment de guerre dans les affrontements". Il estime que "la revendication doit être entendue mais qu’elle doit pouvoir s’exprimer pacifiquement, dans un cadre démocratique. Rien ne peut justifier que des familles soient prises en otage".

Des drames humains ont été évités de justesse.

(Didier Laguerre - maire de la capitale)